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Aujourd’hui, je vous suggère une lecture et des vidéos sur les thèmes de l’oligarchie et de la corruption, deux phénomènes bien réels qui n’ont rien des théories du complot. D’ailleurs, ce terme est un produit de marque de la corruption servant à écraser les ennemis des oligarques.
Certains l’emploient par ce qu’ils sont corrompus et au service de la machine. Les autres n’ont tout simplement pas la capacité de résister à la propagande oligarchique et croient que l’emploi de ce terme est le fruit de leur réflexion, de leur compréhension du monde.
Or, cette compréhension du monde n’est pas la leur.
La machine oligarchique, ennemie numéro un du bien commun, a réussi à faire croire à ces pauvres gens que celui qui se porte à la défense du bien commun est le pire ennemi du bien commun.
Et qu’elle, l’oligarchie, est la sauveuse de l’humanité.
Il faut être d’une naïveté sans bornes pour croire que les monarques, les banquiers, les politiciens et les PDG des multinationales ont à cœur le bien-être des petites gens.
Voici une courte vidéo et un extrait du livre « Gouvernance », le management totalitaire d’Alain Deneault, qui explique de manière aussi éloquente que précise la réalité dont nous sommes actuellement prisonniers.
Corruption
Dans cette vidéo, Deneault explique ce que font les « grandes familles d’intérêts qui regroupent très certainement des acteurs politiques de haut vol, des décideurs publics, des acteurs gérant la grande industrie et des grands financiers » :
« Ces acteurs-là, ensemble, sans que ce soit une représentation stupide de la théorie du complot, mais ensemble, par rapport à des intérêts bien compris, par rapport à une convergence de vues, coordonnent les décisions qu’ils sont à même de prendre, en vue de satisfaire ces intérêts communs-là. »
Cette vidéo se trouve sur la chaîne YouTube Devenons Citoyens, qui n’a rien publié depuis des années, mais contient une foule de vidéos sur la gouvernance, les paradis fiscaux et la démocratie, dont des entrevues avec Etienne Chouard.
À visiter :
https://www.youtube.com/@devenonscitoyens8193/videos
« Gouvernance »
J’ai terminé en fin de semaine la lecture de « Gouvernance », le management totalitaire d’Alain Deneault, un livre de 2013 probablement plus d’actualité aujourd’hui qu’il ne l’était lors de sa publication.
La « gouvernance », c’est le « projet d’adapter l’État aux intérêts et à la culture d’entreprise », un « coup d’État conceptuel qui va travestir avec succès la sauvagerie néolibérale en modèle de “saine gestion” ».
La gouvernance, c’est la « colonisation de tous les champs de la société », une « révolution anesthésiante » qui « participe discrètement à l’instauration du management totalitaire ».
Le dernier chapitre porte sur les propositions pour remédier à ce phénomène et il y est question de l’oligarchie au pouvoir et de justice – ou plutôt de semblant de justice.
Ce chapitre reflète tellement bien ce que l’on vit depuis 3 ans, soit un système judiciaire qui n’est rien d’autre qu’une « manifestation de violence maintenant les peuples à distance de leurs droits », qu’il mérite une longue citation :

« Considérer ce qui des institutions de “justice” relève de pouvoirs arbitraires. Y reconnaître les modalités de domination historiquement dévolues à la caste régnante ainsi qu’à ses émules. En comprendre la violence […] Considérer sa prétention outrecuidante à juger “raisonnables” ou non des comportements qu’il induit. Ne pas prendre pour “loi” ce qui nuit à la possibilité même de délibérer sur les normes qu’il fonde. Le dépeindre comme pouvoir de la “normance”. Le dire, que le droit se révèle aussi un droit de veto que se réserve la caste régnante. Que cette “élite” fondée sur rien peut toujours, lorsque les institutions “démocratiques” qu’elle échafaude échouent à donner l’impression aux peuples qu’ils sont eux-mêmes les auteurs des propos qu’elle leur souffle, recourir à l’institution judiciaire pour forcer la reconnaissance de ses propositions. Donc, considérer la procédure judiciaire comme une manifestation de violence maintenant les peuples à distance de leurs droits. Se rappeler que les pouvoirs constitués et normatifs que le droit impose sont eux-mêmes le fruit de révolutions illégales en leur temps. Entendre l’écho de ce moment initial dans les agressions formellement illégales que commettent les forces policières défendant coûte que coûte le pouvoir instauré […] Le droit de la police, le révéler comme l’ultime moyen par lequel, au mépris de ses propres prétentions formelles, se maintient un régime oligarchique […] Rappeler comment l’ordre médian dont les bien-pensants se réclament est advenu des suites de révoltes, de colères, de soulèvements […] » (Soulignements ajoutés)
Deneault cite à la fin un passage de Les damnés de la terre de Frantz Fanon, dans lequel vous reconnaitrez, entre autres, vos chroniqueurs favoris :
« L’intermédiaire du pouvoir utilise un langage de pure violence. L’intermédiaire n’allège pas l’oppression, ne voile pas la domination. Il les expose, les manifeste avec la bonne conscience des forces de l’ordre. »
Voilà.
Tout est dit.
En terminant, suggestion de divertissement dans la même veine : And Justice for All, un excellent film avec Al Pacino sur la corruption du système de justice… qui m’a été recommandé par un avocat.
Bande annonce en anglais :
En français :
Vous trouverez le livre d’Alain Deneault ici :
Et Frantz Fanon, Les damnés de la terre ici :
https://www.leslibraires.ca/livres/les-damnes-de-la-terre-frantz-fanon-9782707142818.html

En livre audio ici :
On ne peut plus être clair! La transformation des institutions devient de plus en plus évidente mais les médias les conservent sans nuance. Nous pouvons faire un parallèle avec les familles dysfonctionnelles où abus, violence et maltraitance sont tolérés.
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Absolument!
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Toujours aussi excellent !
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Merci!
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Excellente entrevue d’Alain Denault, j’ai écouté dernièrement une entrevue qu’il a donné en France et présentement je le trouve plus tiède…c’est mon ressenti.
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Oui, il a été pratiquement absent dans les 3 dernières années, comme bien d’autres intellectuels critiques du système et des grands médias. Décevant.
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Oui, absolument d’actualité. Avec ma perspective d’enseignant en gestion, je modifierais la phrase 1 par la phrase 2.
1) La « gouvernance », c’est le « projet d’adapter l’État aux intérêts et à la culture d’entreprise »
2) La tyrannie gouvernementale, c’est le fait de censurer, d’interdire les débats et d’utiliser la justice ou tout autre outil, notamment financier, dans l’intérêt unique de demeurer au pouvoir. Le meilleur exemple est l’utilisation (illégale) des réseaux sociaux, du FBI et de la justice pour délibéremment éliminer son adversaire politique, et intimider les millions de gens qui ne pensent pas comme le pouvoir établi (les démocrates, mais aussi les Rino, i.e. Republicans By Name Only). Et notre Premier Ministre canadien, eh bien, ça devient tranquillement un copier-coller du » modèle » voisin, hélas.
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Tout à fait d’accord!
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