Dr François Marquis, une « star » protégée par le Collège des médecins

Merci à tous ceux qui me permettent de produire du contenu avec un don et de le faire connaître en partageant!

Virement Interac : tribunaldelinfaux@gmail.com (réponse : tribunal)

Stripe : https://buy.stripe.com/8wMbKy3i26CM6cw7ss

Où me trouver : https://linktr.ee/julielevesque

***

Qui ne connait pas le Dr François Marquis, l’un des « 12 scientifiques devenus stars durant la pandémie »?

Connu des adeptes du petit écran depuis 2015 grâce à la série 24/7 tournée dans son hôpital, ce médecin urgentologue a été catapulté au sommet de la gloire par ses contributions répétées aux bulletins d’information quotidiens sur la covid.

Ont suivi non pas un mais deux passages à Tout le monde en parle, dont un très remarqué, où son commentaire sur les vents dominants lui a valu le très unique titre d’urventologue.

La montée fulgurante du Dr Marquis au rang de star incontournable du showbizz québécois se mesure à l’aulne de ses apparitions à une pléthore d’émissions de variétés. Ce statut de vedette a connu sa consécration dans la nouvelle télé-réalité de TVA, Sortez-moi d’ici, dont les 13 épisodes ont été tournés durant 25 jours à l’été 2022 dans la jungle costaricaine, en pleine « urgence pandémique ».

Capture d’écran d’un article de Showbizz.net du 15 mai 2023.

En effet, si l’on en croit l’Organisation mondiale de la Santé, cette « urgence » a pris fin seulement au début mai 2023.

Œuvrer comme urgentiste dans un système de santé en état critique, au cœur de la pire crise sanitaire de l’histoire, n’a pas empêché le Dr Marquis de faire une tournée médiatique en octobre 2021 pour présenter son nouveau livre, Mes carnets de pandémie, issu d’une discussion enregistrée avec Marie Lambert-Chan du magazine Québec Science, auquel il collaborait au plus fort de la crise, en 2020-2021.

Malgré son horaire chargé, l’urgentiste prenait également le temps d’enregistrer des capsules humoristiques de remerciements et d’encouragements, comme celle ci-dessous datée du 18 mai 2020 et adressée aux inhalothérapeutes, dont il est le « conférencier chouchou ».

On a fermé les commentaires, comme il est d’usage lors d’une avalanche de commentaires négatifs :

Ce spectaculaire feu roulant d’activités médiatiques en tous genres explique peut-être pourquoi la célébrité de Maisonneuve-Rosemont manquait de temps pour répondre aux journalistes, même si elle affirme dans son livre qu’elle pouvait faire jusqu’à trois entrevues par jour dans un studio aménagé à cet effet, à même son hôpital.

Dans un article du Journal de Québec consacré au médecin vedette, ce dernier affirmait à ce sujet :

« On n’a pas toujours le temps de répondre aux questions des journalistes, mais c’est important de le faire si on ne veut pas laisser le champ libre aux conspirationnistes de tout poil qui surgissent en temps de crise… »

« Conspirationnistes », qui, à l’aube de 2024, ont toutes les preuves nécessaires pour démontrer que la « pandémie » était une pandémie de tests, que les masques dans la communauté sont inutiles, que les injections covid ne sont ni sûres ni efficaces, mais surtout, que le Dr Marquis a souvent fait des déclarations inacceptables, lesquelles enfreignent son code de déontologie, selon de nombreux médecins et des citoyens qui se sont plaints au Collège des médecins.

Pourtant, contrairement à de nombreux professionnels poursuivis depuis 2020 par leur ordre pour avoir commis des actes « dérogatoires à l’honneur et à la dignité » de leur profession, dans chaque cas pour avoir fait des commentaires non alignés sur les dogmes sanitaristes, le Dr Marquis n’a, à ce jour, aucun dossier disciplinaire.

Plaintes pour propos choquants, contraires au Code de déontologie des médecins

Chouchou des grands médias, le Dr Marquis s’est cependant attiré les foudres des citoyens non vaccinés en raison de ses multiples propos discriminatoires à leur égard.

Une dame a d’ailleurs porté plainte au Collège des médecins en 2021, ce qui a donné lieu à une enquête. La réponse devait demeurer confidentielle, mais nous en avons obtenu une copie caviardée que nous reproduisons ci-dessous, car elle est d’intérêt public.

Selon la réponse du Collège, la plaignante reproche au Dr Marquis d’avoir tenu des propos discriminatoires, entre autres à l’émission Nos années 20, le 14 octobre 2021.

Bien qu’ils ne soient pas cités, tout porte à croire qu’il s’agit des propos suivants :

« Qu’est-ce qu’on pourrait faire demain matin pour améliorer l’accessibilité? Prioriser les double-vaccinés pour les chirurgies électives. »

Nos années 20, 14 octobre 2021.

Vous pouvez trouver la vidéo ici également.

Cette déclaration du Dr Marquis avait soulevé la controverse, y compris chez des médecins, et avait fait l’objet d’un reportage à l’émission de Paul Arcand, Puisqu’il faut se lever, le 18 octobre suivant.

Nous aborderons les échanges de cette émission avant d’examiner la réponse du Collège, afin de nous replonger dans la controverse soulevée à l’époque.

Les commentaires de Paul Arcand et de la chroniqueuse Elisabeth Crête, nous permettront de constater comment les médias ont banalisé la discrimination des non-vaccinés, bien qu’une telle discrimination soit indéfendable sur les plans éthique et déontologique, en médecine comme en journalisme.

Au début de sa chronique au 98,5, Elisabeth Crête fait une mise en garde avant de faire jouer l’extrait de Nos Années 20, en expliquant que les propos du Dr Marquis portent sur les chirurgies électives et non pas sur les urgences.

« Y est pas question jamais de vie ou de mort à l’urgence là », dit-elle, minimisant la déclaration du Dr Marquis.

Elle fait ensuite jouer un extrait de la conversation qui se termine avec le Dr Marquis : « Qu’est-ce qu’on pourrait faire demain matin pour améliorer l’accessibilité? Prioriser les double-vaccinés pour les chirurgies électives. »

Les deux animateurs s’empressent de minimiser à nouveau les propos tenus par l’urgentologue :

Le Dr Marquis était « surpris de l’ampleur » que ses propos ont pris sur les réseaux sociaux, ajoute la chroniqueuse. Il n’a fait que poser une question, explique-t-il en entrevue avec Mme Crête.

« Poser une question éthique, au contraire, c’est très déontologique », dit-il.

Toutefois, dans l’extrait en question, le médecin ne pose pas une question éthique, mais plutôt pratique. Il se demande « qu’est-ce qu’on peut faire » et suggère lui-même de discriminer les non-vaccinés.

Il suggère une solution non éthique à un problème pratique.

Pour la chroniqueuse, il s’agit toutefois clairement d’une tempête dans un verre d’eau :

« Est-ce qu’on peut au Québec poser ce type de question-là? Est-ce qu’on est capable d’avoir un débat tsé? »

Ceux qui, près de quatre ans plus tard, n’ont toujours pas eu le débat qu’ils demandent depuis 2020, ne peuvent qu’éclater de rire en entendant cette question dans un grand média.

Le Québec regorge de débats interdits, à commencer par le débat sur la covid. Vouloir un débat sur la présumée pire crise sanitaire de l’histoire, c’est être « complotiste ». Fin de la « discussion ».

Paul Arcand répond à Elisabeth Crête :

« Les médecins, beaucoup d’entre eux, sont frustrés de voir les non-vaccinés malades, occuper des lits à l’hôpital. Ok? Ça les enrage. »

Prenons un instant pour rectifier ces affirmations de Paul Arcand avant de poursuivre.

Ce que l’animateur dit sur les non-vaccinés qui engorgent les hôpitaux n’est que pure propagande. Les statistiques, à elles seules le démontrent. Elles ont été :

Des données similaires ont été publiées par Santé Ontario en juin 2021, comme on peut le voir dans l’image ci-dessous sur les cas de covid post-vaccination :

Tous les détails et les liens dans l’article L’INSPQ prouve enfin que les hospitalisations covid ont été gonflées à plus de 50%.

Paul Arcand poursuit :

« Est-ce qu’ils vont arrêter de les traiter? Est-ce qu’ils vont arrêter de les soigner? La réponse c’est non. Les médecins jugent pas qui est le patient, qu’est-ce qu’y a fait dans’ vie, c’est tu un meurtrier, quelqu’un qui est un voleur, c’est tu une bonne personne? C’pas ça l’enjeu. Tu dois le soigner, point final.

Est-ce que tu peux t’interroger pis avoir cette discussion éthique? Si on peut pas avoir de discussions au Québec c’t’une autre affaire là. Mais est-ce qu’on peut avoir une discussion sur, ok là, j’ai un patient double-vacciné qui attend pour un genou, on le passe tu avant une personne qui refuse d’être vaccinée ou pas? On peut tu en parler? Si on peut pas en parler, qu’on nous le dise, pis je voyais des médecins offusqués sur les réseaux sociaux “c’est épouvantable, on fera pas le choix”, pis “on n’est pas là pour…”, personne qui dit ça là. Mais y a toujours ben des critères qui déterminent qu’une personne passe avant une autre. Est-ce que ça, ça devrait être un critère ou pas. Simplement. » (Soulignements ajoutés)

La discrimination mortelle des non-vaccinés

En réalité, on a fait bien plus que « simplement » se poser la question, et ce pour des chirurgies vitales.

Au début octobre 2021, soit avant le passage du Dr Marquis à Nos années 20, le vaccin contre la covid était déjà « un critère d’admissibilité à la greffe pulmonaire » en vertu d’une « nouvelle directive ».

On peut lire dans un article du Devoir du 4 novembre 2021, deux semaines après la controverse entourant les propos du Dr Marquis :

« Depuis le début du mois d’octobre, la vaccination contre la COVID-19 est devenue un “critère d’admissibilité à la greffe pulmonaire”, a confirmé le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) au Devoir cette semaine […]

Au CHUM, on affirme que “chaque décision est prise en fonction de l’état médical complet du patient, pour s’assurer des meilleures chances de succès de la greffe”. » (Soulignements ajoutés)

Les deux affirmations sont contradictoires. Si on prend « une décision en fonction de l’état médical » de chaque patient, on ne la prend pas en fonction d’une directive appliquée à tous les patients.

Par ailleurs, le cas d’une patiente atteinte de fibrose kystique citée dans l’article montre que son historique médical n’a pas été pris en compte dans la décision de lui refuser une greffe :

« Joanie Dupuis, 36 ans, a récemment été avisée qu’elle n’était plus admissible à une greffe de poumon parce qu’elle n’est pas vaccinée […] Si elle refuse de se faire vacciner, c’est parce qu’elle a été très malade après avoir reçu le vaccin contre la grippe H1N1 il y a quelques années, soutient-elle. Elle ajoute que, durant son enfance, d’autres vaccins lui ont temporairement paralysé le bras et causé des problèmes respiratoires supplémentaires. » (Soulignements ajoutés)

La raison donnée au Devoir par le CHUM pour justifier la discrimination était la suivante :

« Les risques accrus de rejet et de complications, couplés à de hauts taux de mortalité — de 25 à 30 % — de patients infectés par la COVID-19 après une transplantation pulmonaire, sont au cœur de cette prise de décision difficile, dont l’objectif premier est de maximiser les chances de réussite de la greffe ».

Un document de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa destiné aux personnes atteintes de fibrose kystique indique clairement qu’il faut être suffisamment malade pour être admissible à une greffe et qu’il arrive que des personnes meurent en l’attendant.

Cette directive discriminatoire était appliquée ailleurs au pays également.

Sheila Lewis, une Albertaine qui a témoigné à la Commission d’enquête nationale citoyenne (CeNC) en mai 2023, est décédée en août dernier après s’être vu refuser une transplantation d’organe en raison de son statut vaccinal.

Le statut vaccinal a donc été un critère pour refuser des chirurgies vitales au Québec et ailleurs au pays.

D’autres témoins de la CeNC ont affirmé avoir été victimes de discrimination dans les hôpitaux en raison de leur statut vaccinal, incluant des victimes d’effets secondaires qui ne voulaient pas recevoir de doses supplémentaires.

À la défense du Dr Marquis, tout indique que les non-vaccinés étaient déjà discriminés pour des chirurgies vitales et des suivis médicaux.

Cela dit, ce n’est pas parce qu’une pratique est répandue qu’elle respecte l’éthique et la déontologie.

C’est le Collège des médecins lui-même qui le dit, en s’appuyant sur son propre Code de déontologie : « il n’est pas permis de faire de la discrimination ».

Enquête du Collège des médecins sur le Dr Marquis : « discordance » avec le code de déontologie

Contrairement à l’analyse de Paul Arcand et d’Elisabeth Crête, le Collège des médecins a jugé problématiques les déclarations du Dr Marquis faites à Nos années 20, à l’émission ci-dessus de Paul Arcand, ainsi qu’à TVA Nouvelles et dans des articles de journaux non précisés dans sa réponse.

Dans cette dernière, le Collège donne l’impression de marcher sur des œufs en notant « une discordance entre les propos du Dr Marquis » et six articles du Code de déontologie des médecins.

Voici les articles en question. Outre deux exceptions qui sont mentionnées, les articles ont été cités intégralement par le Collège.

Les commentaires sous chaque article sont de l’auteure de ces lignes et non du Collège, sauf lorsque spécifié :

Article 23

Selon l’article 23, « il n’est pas permis de faire de la discrimination », point, écrit le Collège des médecins.

Le « sens du texte », bien qu’il n’inclue pas le statut vaccinal, « proscrit la discrimination », affirme le Collège, qui a même fait parvenir une lettre aux médecins à ce sujet le 2 septembre 2021, soit un mois et demi avant l’émission de Nos années 20 qui a tant fait jaser.

Dans son explication, le Collège ne cite pas textuellement l’article, qui mérite pourtant d’être reproduit intégralement pour mieux comprendre l’ampleur de la « discordance » :

« Le médecin ne peut refuser d’examiner ou de traiter un patient pour des raisons reliées à la nature d’une déficience ou d’une maladie ou au contexte dans lequel cette déficience ou cette maladie présentée par ce patient est apparue ou pour des raisons de race, de couleur, de sexe, de grossesse, d’état civil, d’âge, de religion, d’origine ethnique ou nationale ou de condition sociale de ce patient ou pour des raisons d’orientation sexuelle, de mœurs, de convictions politiques ou de langue. » (Soulignements ajoutés)

Article 63.1

« Le médecin doit s’assurer que la priorité d’accès à des soins médicaux soit donnée à un patient strictement en fonction de critères de nécessité médicale. » (Soulignements ajoutés)

Les animateurs avaient donc tort d’insinuer que les propos du Dr Marquis étaient acceptables parce qu’il suggérait de discriminer pour des chirurgies électives et non pour des urgences. Le code est sans équivoque : la priorité d’accès des soins médicaux, quels qu’ils soient, est strictement fondée sur la nécessité médicale.

La suggestion – et non la question – du Dr Marquis était donc de faire fi de son code de déontologie.

Article 4

« Le médecin doit exercer sa profession dans le respect de la vie, de la dignité et de la liberté de la personne. »

Nous sommes libres de refuser un traitement médical, mais le médecin, lui, ne peut refuser de traiter un malade pour les raisons évoquées dans l’article 23.

Article 29

« Le médecin doit s’assurer que le patient ou son représentant légal a reçu les explications pertinentes à leur compréhension de la nature, du but et des conséquences possibles de l’examen, de l’investigation, du traitement ou de la recherche qu’il s’apprête à effectuer. Il doit faciliter la prise de décision du patient et la respecter. » (Soulignements ajoutés)

Sauf exceptions – réprimandées pour la plupart – il y a eu absence de consentement libre et éclairé concernant les injections covid dans l’ensemble du milieu médical. Le Dr Marquis, de surcroît, n’a pas respecté le choix des non-vaccinés en les traitant de tous les noms.

Article 17

« Le médecin doit avoir une conduite irréprochable envers toute personne avec laquelle il entre en relation dans l’exercice de sa profession, notamment envers tout patient, que ce soit sur le plan physique, mental ou affectif. »

Les déclarations dénigrantes, la discrimination et la propagande haineuse qu’ont subi les non-vaccinés de la part de nombreux professionnels de la santé, incluant le Dr Marquis, ont eu un impact indélébile sur les plans mental et affectif des personnes visées.

Article 88.0.1

« Le médecin qui s’adresse au public doit communiquer une information factuelle, exacte et vérifiable. »

L’inexactitude de nombreux propos du Dr Marquis était facilement démontrable à l’époque, mais elle l’est encore plus aujourd’hui.

De plus, le Collège a supprimé cette partie de l’article 88.0.1 : « Cette information ne doit contenir aucune déclaration de nature comparative ou superlative dépréciant ou dénigrant un service ou un bien dispensé par un autre médecin ou d’autres professionnels. »

Ce passage est pourtant très pertinent si la plaignante a mentionné l’article du Journal de Montréal où le Dr Marquis dénigre clairement les professionnels de la santé non vaccinés :

« Le quadragénaire est aussi intraitable à l’égard du personnel en santé qui refuse de se faire vacciner contre la COVID-19, une maladie grave et potentiellement mortelle.

“C’est un comportement à risque pour l’ensemble de la société. Est-ce qu’on laisserait des alcooliques conduire des autobus scolaires? Est-ce qu’on laisserait des aveugles conduire des avions?”, a-t-il questionné. »

Saint-François Marquis?

D’autres articles du code ont pu être évoqués par la plaignante en lien avec d’autres interventions du Dr Marquis, sans toutefois figurer dans la réponse du Collège. Cela ne serait pas étonnant puisque, par son ubiquité médiatique, le Dr Marquis a multiplié les occasions ratées de se taire.

Voici quelques citations en rafale.

On peut lire dans l’article de Chantal Guy, Le Dr Marquis préfère le thé :

« Quand les gens disent que le vaccin a été botché parce qu’il est arrivé rapidement, je réponds que non, ce sont tous les autres vaccins qui prennent trop de temps. C’est tellement incroyable, ce qui a été fait, que des gens rejettent ça en se disant que ça ne se peut pas. J’ai beaucoup appris sur la force du déni. »

« Les jeunes écoutent plus qu’on pense. Il y en a qui sont venus se faire vacciner en cachette de leurs parents partis sur un délire. »

« C’est triste, mais quelle lueur d’espoir de voir qu’il y a des jeunes qui ont gardé leur capacité de réflexion et qui sont de bons citoyens, ajoute-t-il. Je le redis : c’est le plus bel exercice de démocratie d’une génération. » (Soulignements ajoutés)

Imaginez un instant un « mauvais citoyen », « délirant » et « incapable de réfléchir », comme le père d’un jeune athlète dont la future carrière a été ruinée en raison d’une myocardite chopée après être allé « se faire vacciner en cachette ».

Dr Marquis semble peu soucieux de l’innocuité des vaccins. D’ailleurs, il affirme dans son livre que le vaccin covid AstraZeneca est un bon vaccin, « sûr et efficace », alors que la plupart des pays ne recommandent plus son utilisation.

Deux poursuites judiciaires incluant près de 100 plaignants ont d’ailleurs été entamées au Royaume-Uni contre AstraZeneca.

Le Dr Marquis a encore beaucoup à apprendre sur « la force du déni », semble-t-il.

On le sait aujourd’hui grâce à la publication des contrats de Pfizer en Afrique du Sud, obtenus grâce à un ordre du tribunal : l’innocuité des injections n’était toujours pas garantie par le fabricant en mai 2021, comme on peut le voir à l’article 5.5 du contrat ci-dessous.

La CeNC a par ailleurs conclu que les injections ne sont ni sûres ni efficaces, et que les fabricants n’ont jamais eu à « prouver objectivement » l’innocuité et l’efficacité de leurs produits, malgré leur nouveauté :

« Il est très préoccupant de constater que les messages publics de Santé Canada caractérisent les vaccins contre la COVID-19 comme étant sûrs et efficaces, alors que le processus d’autorisation réglementaire en vigueur n’exige aucunement que la sécurité et l’efficacité ne soient objectivement démontrées. » (Soulignements ajoutés)

La CeNC demande d’arrêter l’utilisation des injections covid et de mettre sur pied une « enquête judiciaire exhaustive portant sur le processus par lequel les vaccins contre la COVID-19 ont été autorisés au Canada ».

Il a également été découvert récemment que les injections covid à l’ARNm étaient contaminées avec des fragments d’ADN (SV40) pouvant favoriser le développement du cancer :

Cette contamination aurait été confirmée par Santé Canada dans les injections de Pfizer, selon The Epoch Times.

À la lumière de ces récentes découvertes, les déclarations du Dr Marquis deviennent encore plus choquantes.

Dans les deux dernières citations, où il incite les jeunes à la désobéissance parentale et qualifie de stupides les parents qui ne souhaitent pas faire injecter leurs enfants, le Dr Marquis n’enfreint-il pas l’article 59.2 du Code des professions, lequel proscrit tout « acte dérogatoire à l’honneur ou à la dignité de sa profession »? Est-il acceptable qu’un médecin encourage la désobéissance des jeunes à l’autorité parentale et qu’il assimile le refus d’un traitement à la stupidité?

Cet article fourre-tout, a été utilisé abondamment depuis 2020 pour sanctionner des professionnels dissidents au sujet de la covid. Le 59.2 est le joker que les ordres professionnels sortent de leur manche pour punir des membres qui questionnent la doxa et osent exprimer des opinions contraires à celles des autorités.

Rempli de termes vagues et indéfinis, l’article 59.2 peut justifier la sanction de toute parole ou de tout acte qui n’est pas spécifiquement proscrit dans les codes de déontologies.

Dans une autre plainte formulée contre le Dr Marquis, mais dont on ne connait pas la réponse du Collège, on lui reproche de nombreuses déclarations, dont celles faites à Nos années 20, et la suivante, datée du 9 octobre 2021, tirée de la revue L’acutalité :

« La vaccination obligatoire serait une solution médicalement acceptable. Mais c’est une question politique, et non médicale. Le triage peut aussi être repensé. Des gens ont dit : “Si tu n’es pas vacciné alors que tu aurais pu l’être et que tu tombes malade, peut-être que tu ne devrais pas être priorisé aux soins intensifs.” Encore là, c’est aux politiciens de se prononcer, et non aux professionnels de la santé. » (Soulignements ajoutés)

La personne plaignante est d’avis que ces propos contreviennent à l’article 3 du Code de déontologie des médecins :

« Le médecin a le devoir primordial de protéger et de promouvoir la santé et le bien-être des individus qu’il sert, tant sur le plan individuel que collectif. »

Conclusion de l’enquête : pas de plainte disciplinaire pour la star du courant dominant

Malgré les « discordances » entre le Code de déontologie et les propos du Dr Marquis, le Collège a estimé que ce dernier ne mérite pas de plainte disciplinaire pour les raisons suivantes :

  • « Le docteur Marquis n’a pas commis de manquement dans l’exercice de sa profession. Il exprime traiter sans distinction tous les patients.
  • Nous ne considérons pas que ses propos puissent avoir un impact sur l’accès aux soins. »

Le Collège s’est contenté de lui rappeler qu’il doit respecter son code et lui a fait des recommandations « visant à éviter une récidive ».

Mais s’il n’a rien fait de mal, comme le Collège le prétend, pourquoi vouloir « éviter une récidive »? Pourquoi lui rappeler de respecter son code s’il ne l’a pas enfreint?

Cette décision de ne pas sévir contre le Dr Marquis porte à croire qu’il existe deux poids deux mesures au Collège des médecins. L’ordre professionnel donne la forte impression qu’il sanctionne uniquement les médecins qui ont questionné les décisions de santé publique liées à la covid, pas ceux qui les ont défendues.

Prenons par exemple le cas du Dr Marc Lacroix.

Ce dernier a été jugé coupable de deux chefs sur 11 portés contre lui par l’ex-candidat de Québec solidaire Olivier Bolduc. Il aurait enfreint l’article 3 du Code de déontologie des médecins et l’article 59.2 du Code des professions :

« 3. Le médecin a le devoir primordial de protéger et de promouvoir la santé et le bien-être des individus qu’il sert, tant sur le plan individuel que collectif. »

« 59.2. Nul professionnel ne peut poser un acte dérogatoire à l’honneur ou à la dignité de sa profession ou à la discipline des membres de l’ordre, ni exercer une profession, un métier, une industrie, un commerce, une charge ou une fonction qui est incompatible avec l’honneur, la dignité ou l’exercice de sa profession. »

D’abord, comme le Dr Marquis, le Dr Lacroix « n’a pas commis de manquement dans l’exercice de sa profession » : il a été jugé pour des propos tenus en entrevue et sur les réseaux sociaux.

Les deux médecins sont toutefois traités différemment : plainte et jugement de culpabilité contre le Dr Lacroix, rien contre le Dr Marquis, malgré la « discordance » avec six articles du Code de déontologie.

Le premier a commis des « acte[s] dérogatoire[s] à la dignité ou à l’honneur de sa profession », mais pas l’autre.

Le Conseil de discipline écrit pourtant dans sa décision sur le Dr Lacroix rendue le 23 juin 2022 :

« [162] Lorsque le Dr Lacroix accorde des entrevues radiophoniques, il ne s’agit pas de discussions entre amis. Il s’adresse à la population en tant que médecin avec toute la crédibilité et l’importance que son statut projette.

[163] Un médecin qui prend la parole publiquement n’a pas la même liberté qu’un citoyen ordinaire vu son statut et la portée de ses opinions sur la population. Ses propos doivent être beaucoup plus mesurés. Il doit agir avec prudence vu son influence. » (Soulignements ajoutés)

Le Dr Marquis a tenu des propos contraires à sa déontologie, mais malgré son statut de « star de la pandémie » et l’influence qui accompagne un tel statut, le Collège n’a pas jugé bon de déposer une plainte contre lui pour avoir suggéré de discriminer les patients selon leur statut vaccinal, ni pour avoir dénigré les non vaccinés, y compris ses collègues.

À ce sujet, dans sa décision sur le Dr Lacroix, le Conseil de discipline cite Médecins c. Mailloux, un passage qui peut s’appliquer directement aux non-vaccinés, lesquels sont littéralement devenus des citoyens de seconde classe durant des mois, et ce avec l’aval du Collège des médecins :

« [112] Toutefois, dans Médecins c. Mailloux, il est reproché à l’intimé d’avoir véhiculé sur les ondes de station de radio un message dénigrant les jeunes femmes trisomiques. […]

[269] L’intimé établit ainsi une hiérarchie dans la valeur des personnes humaines : une belle jeune femme universitaire vaut plus qu’une autre personne, et plus particulièrement que d’une personne atteinte de mongolisme; […]

[275] Les reproches dirigés à l’endroit de l’intimé concernent le jugement qu’il a porté sur la valeur d’un groupe de personnes par rapport à un autre groupe; […]

[280] Ces propos, prononcés par un psychiatre, sont de nature à amener une partie de la population à considérer les gens atteints de mongolisme comme des citoyens de seconde classe, des gens de moindre valeur;

[281] En agissant ainsi, l’intimé pose un geste qui est de nature à affecter la santé mentale des gens ainsi dépréciés alors qu’il doit promouvoir en tout temps la santé et le bien-être des individus, tant sur le plan individuel que collectif;

[282] L’intimé bafoue l’amour-propre et la fierté des personnes atteintes de mongolisme qui se considèrent, à juste titre, des personnes de qualité égale aux autres;

[283] Le Conseil juge que l’intimé n’a pas respecté l’article 3 du Code de déontologie des médecins; » (Soulignements ajoutés)

La dépréciation des non-vaccinés et des personnes questionnant le discours officiel sur la covid a atteint des niveaux inégalés qui n’auraient jamais été acceptés s’ils avaient visé un autre groupe minoritaire. Le dénigrement que les non-vaccinés ont subi et continuent de subir est égal voire supérieur à celui reproché au Doc Mailloux, lui-même choqué par la propagande haineuse envers les non vaccinés.

Rappelons que le Collège a participé activement à la discrimination des non-vaccinés, comme dans cet appel du 7 janvier 2022, au moment où la haine envers les non-vaccinés avait poussé l’auteure de ces lignes à porter plainte à la police, sans succès :

« Nous enjoignons aujourd’hui au gouvernement d’accélérer la cadence pour mettre en place les mesures permettant de limiter le nombre de contacts avec les personnes non vaccinées. L’élargissement annoncé du passeport vaccinal, pour lequel la 3e dose sera bientôt exigée, doit se faire plus rapidement et couvrir un vaste ensemble de commerces et de lieux publics pour en limiter l’accès aux gens adéquatement protégés. » (Soulignements ajoutés)

Ajoutons au passage que la 3e dose, selon le Dr Dalgleish, un oncologue britannique et professeur à l’Université St-Georges de Londres, provoque des rechutes de cancer :

En raison de sa célébrité, dont le rayonnement s’est étendu à l’ensemble du monde médiatique de la Belle Province, les propos du Dr Marquis ont nécessairement eu un impact colossal sur la discrimination des non-vaccinés dans toutes les sphères de la société.

Ses paroles ont été « de nature à affecter la santé mentale des gens ainsi dépréciés alors qu’il doit promouvoir en tout temps la santé et le bien-être des individus, tant sur le plan individuel que collectif », comme le dit si bien le Conseil de discipline cité plus haut.

Le Dr Lacroix a critiqué la gestion des dirigeants, et ce faisant, avec le recul et les preuves que l’on détient aujourd’hui, il a respecté l’article 3 du Code de déontologie pour lequel on l’a paradoxalement trouvé coupable :

« Le médecin a le devoir primordial de protéger et de promouvoir la santé et le bien-être des individus qu’il sert, tant sur le plan individuel que collectif. »

On ne peut pas dire la même chose du Dr Marquis et du Collège.

Les mesures covid on été non seulement inutiles, mais délétères pour la santé, qu’il s’agisse du confinement ou du port du masque dans la communauté, dont la plus récente méta-analyse démontre ce que l’on savait déjà, soit qu’il « fait probablement peu ou pas de différence ». Il peut toutefois causer de graves problèmes de santé.

Contrairement au Dr Lacroix, le Dr Marquis s’est attaqué aux simples citoyens non vaccinés et à ses collègues en raison de leurs choix médicaux, qu’il est tenu de respecter, et il a suggéré de les discriminer en raison de ces choix alors que cela est proscrit.

La décision du Collège des médecins de ne pas sanctionner le Dr Marquis peut s’expliquer par le fait qu’en protégeant le médecin vedette, connu de tous, le Collège se protège lui-même.

L’ordre professionnel chargé de protéger le public a clairement échoué à sa tâche en jugeant les ordonnances d’hydroxychloroquine « inappropriées », privant ainsi les malades de traitements efficaces, en discriminant les non-vaccinés et en promouvant l’obligation d’injections expérimentales, désormais prouvées ni sûres ni efficaces, ce qui va à l’encontre du Code de Nuremberg, pour ne nommer que ces exemples.

En sanctionnant ceux qui n’ont pas marché dans ses rangs, le Collège envoie le message clair que les médecins seront plutôt jugés selon leur idéologie et leur obéissance aux dogmes que selon leur Code de déontologie.

Car si l’on devait procéder inversement, c’est le Collège lui-même serait sanctionné, et ce sévèrement.

*

Corrections de l’auteure, 23 octobre 2023

La publication originale a été révisée pour corriger les mauvaises formulations et erreurs suivantes :

  • « les injections covid à l’ARNm étaient contaminées avec de l’ADN pouvant favoriser le développement du cancer (SV40) » a été modifié pour « les injections covid à l’ARNm étaient contaminées avec des fragments d’ADN (SV40) pouvant favoriser le développement du cancer
  • « le député de Québec solidaire Olivier Bolduc » a été modifié pour « l’ex-candidat de Québec solidaire Olivier Bolduc ».

2 commentaires sur “Dr François Marquis, une « star » protégée par le Collège des médecins

Ajouter un commentaire

  1. Toutes mes félicitations Julie pour cet article si brillamment écrit et abondamment sourcé ! Si les journaleux prenaient exemple sur toi, la société s’en porterait tellement mieux ! Donc mille mercis pour ce travail titanesque que tu accomplis bénévolement !

    Comme tu sais, ma façon de soutenir les gardiens (nes) de l’humanité se fait sous forme de soin et en ce sens, le soin que tu as reçu était ma contribution pour 2022. Si tu as apprécié ta rencontre avec moi, je t’invite chaleureusement et gracieusement à récidiver quand tu voudras, pour la contribution 2023.

    Hold the line,

    Daniel

    http://www.ecoledepolarite.comhttp://www.ecoledepolarite.com http://www.facebook.com/danielethierpolaritehttp://www.facebook.com/danielethierpolarite ________________________________

    J’aime

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑