Le mois dernier, le Senate Committee on Health Education, Labor and Pensions aux États-Unis (Comité du Sénat sur l’éducation à la santé, le travail et les pensions) a publié son rapport intérimaire An Analysis of the Origins of the COVID-19 Pandemic (Analyse des origines de la pandémie de COVID-19).
Le rapport conclut :
« Selon l’analyse de l’information accessible au public, il semble raisonnable de conclure que la pandémie de COVID-19 a probablement été causée par un incident lié à la recherche. De nouveaux renseignements, rendus publics et vérifiables de façon indépendante, pourraient modifier cette évaluation. Cependant, l’hypothèse d’une origine zoonotique naturelle ne mérite plus le bénéfice du doute, ni la présomption d’exactitude […]
Autrement dit, il doit y avoir des preuves vérifiables qu’un débordement zoonotique naturel s’est réellement produit, et non pas simplement qu’un tel débordement aurait pu se produire. » (Soulignement ajouté)
Ce comité privilégie donc la thèse du virus créé en laboratoire.
Or, dès le 27 janvier 2020, les Décrypteurs de Radio-Canada prétendaient savoir que cette thèse était « fausse », comme en fait foi leur article Non, le coronavirus n’a pas été inventé en laboratoire.
La Décrypteuse Bouchra Ouatik écrivait sans équivoque :
« Des dizaines de publications et vidéos virales prétendent avoir découvert que le coronavirus qui sévit présentement en Chine aurait été créé en laboratoire en 2003, et que cette épidémie viserait à mousser les ventes d’un vaccin. Ces deux affirmations sont fausses. » (Soulignements ajoutés)
Comment la Décrypteuse pouvait-elle en être si certaine à l’époque, avant même que des recherches aient été entamées sur l’origine du virus? Nous savions au moins depuis 2015 que des recherches sur le gain de fonction avaient eu lieu à l’Institut de virologie de Wuhan, en collaboration avec l’Université de Chapel Hill en Caroline du Nord, puisque les recherches, financées par le NIAID d’Anthony Fauci, avaient été publiées, entre autres, dans la revue Nature Medecine, le 9 novembre 2015.
Les chercheurs, dont Shi Zheng-Li, aussi connue sous le nom de « Batwoman », et Ralph Baric de Chapel Hill, affirmaient dans l’article que « les approches à base d’anticorps monoclonaux et de vaccins n’ont pas réussi à neutraliser et à protéger contre l’infection par des CoVs à l’aide de la nouvelle protéine de spicule [Spike] », et qu’ils avaient « reconstitué de façon synthétique un virus infectieux [et] démontré une réplication virale robuste tant in vitro qu’in vivo » :
« Nos travaux suggèrent un risque de réapparition du SRAS-CoV à partir des virus qui circulent actuellement dans les populations de chauves-souris. »
Les réactions à cet article n’ont pas tardé.
Le 12 novembre 2015, Nature publiait l’article Le virus artificiel de la chauve-souris suscite un débat sur la recherche risquée :
« Le coronavirus fabriqué en laboratoire lié au SRAS peut infecter les cellules humaines.
Une expérience dans laquelle a été créée une version hybride d’un coronavirus de chauve-souris – liée au virus qui cause le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) – a déclenché un nouveau débat, à savoir si la fabrication en laboratoire de variants de virus ayant un potentiel pandémique en vaut les risques. »
Sachant que toutes ces informations étaient disponibles au moment où la Décrypteuse a pondu son article voulant que la création du coronavirus en laboratoire était certainement fausse, on peut se demander quel est le véritable rôle des Décrypteurs : informer le public ou contrôler les perceptions?
La Décrypteuse a-t-elle fait preuve d’incompétence, d’ignorance et d’un manque de rigueur ou de mauvaise foi?
S’il est difficile de répondre à cette question, une chose est certaine : Radio-Canada est de mauvaise foi.
La société d’État a tenté de se sauver la face en changeant le titre de son article… un an et demi plus tard, en mai 2021, sous prétexte qu’il ne reflétait pas le contenu de l’article!
Le nouveau titre est « Non, ces brevets ne prouvent pas que le coronavirus a été inventé en laboratoire » :
À la fin de l’article, la rectification :
On peut voir qu’en mars 2021, dernière capture d’écran disponible sur Wayback Machine avant le changement en mai, le titre était toujours « Non, le coronavirus n’a pas été inventé en laboratoire » :
À leur défense, il est vrai que le titre ne reflétait pas exactement le contenu de l’article. Toutefois, Radio-Canada l’a changé seulement en mai 2021, soit quelques semaines après la publication d’un article de Nicholas Wade dans le Bulletin of the Atomic Scientists, « The origin of COVID: Did people or nature open Pandora’s box at Wuhan? » (L’origine du COVID : qui a ouvert la boîte de Pandore à Wuhan, les hommes ou la nature?).
L’auteur venait ajouter du poids à la thèse de la création en laboratoire, privilégiée un mois plus tôt (26 mars 2021) par l’ancien directeur du Centers for Disease Control (CDC), Robert Redfield.
La raison donnée par Radio-Canada pour expliquer son changement de titre est peu crédible et démontre plutôt sa malhonnêteté intellectuelle et son incapacité à admettre que ses Décrypteurs ont gaffé, mais surtout que les « complotistes » avaient (encore) fort probablement raison.
Bref, Radio-Canada a manqué de rigueur, de prudence et d’honnêteté.
Par ses justifications invraisemblables, la société d’État démontre qu’elle manque de transparence et prend pour des imbéciles ceux qu’elle est sensée servir.
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Pour plus de détails sur la théorie du virus créé en laboratoire, voir la vidéo détaillée Mess Media 1 – Virus créé en laboratoire et scandales pharmaceutiques. Vous trouverez tous les liens pertinents sur ce sujet.
Lire l’excellente critique des Décrypteurs de Bernard Massie sur Libre média, « Lettre ouverte à tous les décrypteurs en herbe et à leurs fidèles« .
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« La Décrypteuse a-t-elle fait preuve d’incompétence, d’ignorance et d’un manque de rigueur ou de mauvaise foi? » Aucune de ces trois raisons. Elle a plutôt été payée par le système, en bonne collabo qu’elle est!
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Vous seriez surpris de voir à quel point ces gens-là croient en leur propre propagande.
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Surpris? Nullement! J’évoquais, dans mon essai (Lâches, Traîtres & Collabos), le fait que les « propagandistes » des médias de masse se comportent comme des fanatiques dignes d’une secte. Comme ils ont perdu l’esprit « messianique » (les grands récits mythiques), ils doivent « croire » en autre chose (la « science », par exemple). Quand on peut remplacer « Dieu » par Klaus Schwab, on n’est pas loin de l’hôpital psychiatrique!
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Dans tes dents, Radio-Cadenas! Et merci Julie de porter à ma connaissance ce rapport sénatorial.
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Tout le plaisir est pour moi!
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