Lien entre la vaccination contre la grippe et les décès de la COVID-19 chez les aînés

Une étude parue le 1er octobre 2020 dans la revue scientifique PeerJ conclut à une « corrélation positive » entre la vaccination contre l’influenza et les décès de la COVID-19. L’étude portant sur 39 pays indique que plus le taux de vaccination est élevé, plus les décès de la COVID-19 le sont.

Le vaccin contre la grippe pourrait réduire l’immunité contre le SRAS-CoV-2 :

« Le vaccin antigrippal pourrait accroître l’immunité contre la grippe au détriment de l’immunité contre le SRAS-CoV-2, réduite par un mécanisme biologique inconnu […]

Les personnes qui avaient reçu le vaccin antigrippal auraient été protégées contre la grippe mais pas contre d’autres infections virales, en raison d’une immunité non spécifique réduite dans les semaines suivantes […] probablement causée par une interférence virale […] »

Cette étude va dans le même sens que celle du Pentagone sur l’interférence virale parue en janvier 2020 et démontrant que le vaccin contre la grippe augmente les risques de coronavirus de 36 %. Notons que cette étude du Pentagone porte sur différents coronavirus, qu’elle a été menée avant l’apparition du SRAS-CoV-2 et n’aborde pas la question des décès.  

La revue PeerJ prend soin de ne pas s’attirer les foudres de l’industrie pharmaceutique avec une mise en garde au début de l’article rappelant que « corrélation […] n’égale pas nécessairement causalité ». On nous explique que même si les ventes de crème glacée et les meurtres subissent des hausses simultanées dans une ville X, cela ne signifie pas que les deux sont liés.

Drôle de comparaison.

S’il n’y a aucune corrélation entre cet exemple et le sujet de l’étude, on s’en sert tout de même pour dire que « de la même manière, cet article ne doit pas être considéré comme suggérant que la vaccination contre la grippe entraîne un risque accru de décès pour une personne atteinte de COVID-19 ».

Le problème, c’est que les données de l’étude suggèrent cela pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Elles suggèrent par ailleurs que le confinement et le port du masque « ne sont pas associés à une diminution du taux de mortalité ».

Au Québec, nous incitons les personnes âgées à se faire vacciner contre la grippe, nous sommes tous obligés de porter un masque dans les endroits publics clos et nous sommes « partiellement » confinés dans les zones rouges. Toutes ces mesures seraient contre-productives et/ou inefficaces si l’on se fie à cette étude.

On voudrait bien comparer cette dernière à la science sur laquelle s’appuie le premier ministre François Legault pour justifier ses mesures totalitaires qui perdurent, mais il refuse de nous la montrer.

Nous avons cependant accès à la science sur le masque et les méthodes barrière de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), dont les conclusions sont similaires à l’étude de PeerJ.

Dans le document Efficacité des méthodes barrière contre la COVID-19 dans les environnements de travail et personnels : revue systématique avec méta-analyses on dit :

Étrangement, même s’il n’a pas réussi à démontrer l’efficacité des mesures comme le port du masque, l’INSPQ arrive à la conclusion que son étude a montré le contraire :

« Notre étude montre que les méthodes barrière comme le masque chirurgical ont un rôle à jouer dans la lutte contre la COVID-19. » (C’est l’auteure qui souligne dans toutes les citations.)

Donc, attention! L’étude n’a pas démontré l’efficacité du masque, ni des autres méthodes barrière, mais elle a montré qu’elles ont « un rôle à jouer » ENSEMBLE. Si elles ont un rôle à jouer, c’est qu’elles ont une certaine efficacité, sinon elles ne jouent aucun rôle, non?

Comment peut-on conclure qu’une méthode a « un rôle à jouer » si son efficacité n’a pu être démontrée? Comment peut-on affirmer que des mesures dont on n’a pu prouver l’efficacité sont nécessaires?

C’est comme l’inverse de « corrélation n’égale pas causalité » : absence de preuves d’efficacité n’égale pas inefficacité. Donc si l’on combine des méthodes dont l’efficacité n’a pas été prouvée, elles deviendront efficaces ensemble.

Belle tentative de fourberie mentale.

L’INSPQ se contredit de manière flagrante.

Outre l’étude de PeerJ qui conclut que le port du masque et le confinement n’ont pas démontré leur efficacité, une étude publiée le 18 novembre dans Annals of Internal Medecine conclut également que le port du masque ne réduit pas les risques d’infection au SRAS-CoV-2.

Une foule d’autres études sur le port du masque sont arrivées à la conclusion qu’il était inefficace ou n’ont pas établi son efficacité.

Le port du masque, comme le confinement et la distanciation sociale ne fonctionnent pas selon une étude du département étasunien de la Défense publiée le 11 novembre dans le New England Journal of Medicine. C’est ce qu’affirme le Dr Ramin Oskoui :

Ce que nous devons comprendre de l’étude de cette école de médecine légendaire que vous avez montrée, très bien faite, avec des tests très approfondis, c’est que la distanciation sociale ne fonctionne pas, la quarantaine ne fonctionne pas, les masques ne fonctionnent pas. Cela est scientifiquement établi. Et ceux qui dans les médias et dans le public souhaitent s’accrocher à cette illusion se leurrent et font mal à la société […] Si vous êtes malade ou que vous faites partie d’un groupe vulnérable, mettez-vous en quarantaine, la société doit aller de l’avant.

Si l’étude de PeerJ corrobore toutes ces études en ce qui concerne le masque et le confinement, son objectif principal était « d’analyser l’association entre les décès liés à la COVID-19 et le taux de vaccination antigrippale (TVA) chez les personnes âgées dans le monde entier. »

Des conclusions contraires aux attentes

Les conclusions de l’auteur, Christian Wehenkel, sont contraires « aux attentes », puisque d’autres études ont montré des corrélations négatives entre le nombre de décès de la COVID-19 et le taux de vaccination.

L’auteur souligne que les arguments invoqués pour expliquer la corrélation négative de ces études ne peuvent pas « expliquer la relation positive, directe ou indirecte entre le TVA, [les décès par million d’habitants] DPMH et le taux de mortalité constatée dans cette étude, relation confirmée par le classement objectif de l’importance des variables (figures 4 et 5) à l’aide de modèles de RF [random forests, forêts aléatoires] ».

L’auteur a comparé 39 pays ayant plus de 0,5 millions d’habitants.

Les faits saillants de cette étude peu médiatisée sont les suivants :

  • L’étude a démontré une association « statistiquement significative » entre le taux de vaccination contre la grippe saisonnière et le nombre de décès de la COVID-19 chez les 65 ans et plus;
  • « Le vaccin antigrippal pourrait accroître l’immunité contre la grippe au détriment d’une immunité contre le SRAS-CoV-2 réduite par un mécanisme biologique inconnu »;
  • « Les personnes qui avaient reçu le vaccin antigrippal auraient été protégées contre la grippe mais pas contre d’autres infections virales, en raison d’une immunité non spécifique réduite dans les semaines suivantes […] probablement causée par une interférence virale »;
  • « Les adjuvants actuels des vaccins humains [et] les adjuvants spécifiques des vaccins antigrippaux devraient également être analysés pour détecter les effets indésirables »;
  • Le confinement et le port du masque n’ont pas été associés à une diminution du taux de mortalité.
  • L’utilisation inefficace du masque peut être contre-productive.

L’Arruda de mars, qui nous disait que le masque était inefficace avait vraisemblablement plus raison que l’Arruda de juillet qui nous l’a imposé.

Méconnue du grand public, PeerJ est une revue qui publie des études « de haute qualité » provenant des plus grandes universités. Son comité éditorial compte quatre prix Nobel de médecine et un prix Nobel de chimie.

Vous trouverez ci-dessous des extraits de l’étude ainsi que des tableaux.

Pour lire l’étude originale en anglais, cliquez ici.

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Abréviations :

DPMH : décès par million d’habitants

TVA/IVR : taux de vaccination antigrippale/influenza vaccination rate

Long : longitude

DUR : degré d’urbanisation en 2020

Extraits de « Corrélation positive entre les décès dus à la COVID-19 et les taux de vaccination contre la grippe chez les personnes âgées dans le monde« 

« Pour les 26 pays européens considérés, les résultats indiquent que les décès de la COVID-19 par millions d’habitants (DPMH) [Fig. 1] et le taux de létalité de la COVID-19 [Fig.2] sont corrélées au TVA de manière positive et statistiquement significative chez les personnes de plus de 65 ans […]

Fig. 1 Corrélation entre les décès de la COVID-19 par million d’habitants jusqu’au 25 juillet 2020 et le taux de vaccination contre la grippe des personnes âgées de 65 ans et plus en 2019 ou selon les dernières données disponibles en Europe.
Figure 2 : Corrélation entre le taux de létalité des cas de COVID-19 jusqu’au 25 juillet 2020 et le taux de vaccination contre la grippe des personnes âgées de 65 ans et plus en 2019 ou selon les dernières données disponibles en Europe.

Au niveau mondial (39 pays étudiés), les corrélations positives entre les DPMH et le TVA sont également statistiquement significatives. Cependant, les relations entre le TVA et le taux de létalité ne sont pas statistiquement significatives […]

Figure 3 : Corrélation entre les décès de COVID-19 par million d’habitants jusqu’au 25 juillet 2020 et le taux de vaccination contre la grippe des personnes âgées de 65 ans et plus en 2019 ou selon les dernières données disponibles dans le monde.

La corrélation n’est pas significative pour les TVA entre 7 % et 50 %, toutefois une corrélation positive a été observée entre le TVA, les DPMH et le taux de létalité. Les DPMH et le taux de létalité varient fortement lorsque le TVA est de 50 % ou plus (Fig. 1-3) […]

Les variables de longitude (avec 55,9 % et 52,3%) et de TVA (avec 36,3 % et 24,5 %) sont de loin les plus importantes des neuf variables utilisées pour prédire respectivement les DPMH et le taux de létalité. Le degré d’urbanisation en 2020 (DUR) est la troisième variable la plus importante pour la prédiction des DPMH avec 5,7 % […]

Fig. 4 Importance des variables pour la prédiction des décès de COVID-19 par million d’habitants [IVR = TVA]
Fig. 5 Importance des variables pour la prédiction du taux de létalité de la COVID-19 [IVR = TVA]

Le vaccin antigrippal pourrait accroître l’immunité contre la grippe au détriment de l’immunité contre le SRAS-CoV-2, réduite par un mécanisme biologique inconnu comme le suggèrent Cowling et al. (2012) pour les virus respiratoires non grippaux. Par ailleurs, une immunité temporaire plus faible et non spécifique après une infection par le virus de la grippe pourrait provoquer cette corrélation positive en raison de la stimulation de la réponse immunitaire innée pendant et peu de temps après l’infection […] Les personnes qui avaient reçu le vaccin antigrippal auraient été protégées contre la grippe mais pas contre d’autres infections virales, en raison d’une immunité non spécifique réduite dans les semaines suivantes […], probablement causée par une interférence virale […]

Bien que les adjuvants actuels des vaccins humains présentent un niveau élevé d’innocuité, les adjuvants spécifiques des vaccins antigrippaux devraient également être analysés pour détecter les effets indésirables, tels que l’augmentation supplémentaire des indicateurs d’inflammation […] chez les patients de la COVID-19 présentant déjà une forte augmentation de l’inflammation […]

Alors que le confinement à l’échelle régionale et l’utilisation de masques par le grand public devraient réduire la transmission de la COVID-19, les divers degrés de confinement et degrés d’exigence du port du masque en public n’ont pas été associées aux DPMH et au taux de létalité dans la présente étude (tableaux 4 et 5 ; figures 4 et 5) […]

En outre, bien que de nombreux pays aient exigé le port du masque en public, la qualité des masques et leur utilisation adéquate peuvent varier d’un pays à l’autre. À cet égard, Fischer et al. (2020) ont constaté que l’utilisation de masques inefficaces pouvait être contre-productive. Cela pourrait expliquer les différences non significatives entre les moyennes de DPMH des pays avec et sans l’une des deux exigences ou les deux, le confinement et les masques […]

Étant donné la relation positive entre le TVA et le nombre de décès par million constaté dans cette étude, il serait utile de poursuivre l’exploration pour expliquer ces résultats et tirer des conclusions. Des travaux supplémentaires dans ce domaine de recherche pourraient également donner des résultats permettant d’améliorer la prévention des décès de la COVID-19. »

2 commentaires sur “Lien entre la vaccination contre la grippe et les décès de la COVID-19 chez les aînés

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  1. “Publisher Note: Given the public interest in articles which report on vaccination, the publisher reminds readers that correlation (which this article reports upon for a specific age group) does not necessarily equal causation.

    What does that mean? By way of example, in some cities increased ice cream sales correlate with increased murder rates. But that doesn’t mean that if more ice creams are sold, then murder rates will increase. There is some other factor at play – the weather temperature.

    Similarly, this article should not be taken to suggest that receiving the influenza vaccination results in an increased risk of death for an individual with COVID-19 as there may be many confounding factors at play (including, for example, socioeconomic factors).“

    À mon humble avis, il y a corrélation entre les délires complotistes des gourous d’extrême droite et le nombre de décès de la COVID19. Les États-Unis, le Brésil et le Québec sont une preuve scientifique indéniable. Et depuis quand le Pentagone, dont “l’étude“ ne prouve que dalle, peut être considéré comme source fiable d’information ?

    Il est également de mon avis que ce n’est pas le système immunitaire affaibli des aînés ni le fait que vous les parquiez comme du bétail dans des mouroirs étatiques dont la gestion de votre gouvernement de droite, au plus fort de la pandémie, s’est avérée être un fiasco, qui sont responsables de la flambé de décès dans vos EHPAD, mais la surconsommation de pain blanc industriel ! Comme il a été démontré que la consommation de pain blanc industriel est supérieure dans les EHPAD, nous pouvons conclure qu’il y a un lien direct entre les excès de décès de la COVID19 et la consommation de pain blanc mou sans substance.

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