Les erreurs médicales tuent plus que la COVID-19

En date du 9 septembre, il y aurait eu 189 158 morts de la COVID-19 aux États-Unis. Ce nombre serait sous-estimé selon certains, surestimé selon d’autres. Sachant que les médecins reçoivent des pressions pour attribuer les décès à la COVID et que de nombreux décès lui sont attribués sans aucune confirmation par des tests, suivant les directives de l’Organisation mondiale de la Santé, on peut penser que les décès sont davantage surestimés.

Cela dit, nous devons faire avec les statistiques que nous avons, donc tenons pour acquis que 189 158 personnes sont réellement mortes de la COVID aux États-Unis. Comment ce chiffre se compare-t-il aux décès dus aux erreurs médicales?

Selon une étude de l’Université Johns Hopkins de 2016, 250 000 personnes mourraient chaque année d’erreurs médicales chez nos voisins du Sud, alors que les maladies respiratoires feraient, elles, 150 000 victimes par an.

Les chercheurs ajoutent que « la plupart des erreurs représentent des problèmes systémiques, notamment des soins mal coordonnés, des réseaux d’assurances fragmentés, l’absence ou la sous-utilisation de filets de sécurité et d’autres protocoles, en plus des variations injustifiées dans les pratiques des médecins, lesquelles ne sont pas mises en cause ».

Ces données ont fait des erreurs médicales la 3e cause de mortalité aux États-Unis.

Les chercheurs reprochaient par ailleurs au Centers for Disease Control (CDC) de ne pas « classer les erreurs médicales séparément sur les certificats de décès », ce qui entrave le recensement adéquat de ces données.

Le nombre de morts dues aux erreurs médicales pourrait être bien plus élevé selon une autre étude parue en 2013 dans le Journal of Patient Safety, indiquant que « le nombre réel de décès prématurés associés à des dommages évitables pour les patients a été estimé à plus de 400 000 par an ».

Les statistiques montreraient des chiffres inférieurs en raison des « dossiers médicaux incomplets » et des « capacités de recherche limitées du Global Trigger Tool » se basant sur ces dossiers pour compiler les données.

Alors que l’on serait porté à croire que la situation devrait s’améliorer au même rythme que les avancées de la science, le contraire pourrait être vrai puisqu’une étude de 1999 de l’Institute of Medicine (IOM) estimait que les décès d’erreurs médicales se situaient entre 44 000 et 98 000 annuellement.

Cette augmentation pourrait fort probablement être due à une meilleure collecte de données ainsi qu’à plusieurs autres facteurs. Peu importe les raisons, ces chiffres sont inquiétants.

À l’époque, ces décès évitables surpassaient ceux des accidents de la route, des cancers du sein et du SIDA. Si l’on a vu des campagnes publicitaires massives pour la lutte contre le SIDA dans les années 1980, on entend rarement parler du fléau des erreurs médicales.

Les chercheurs de l’IOM notent que les erreurs sont non seulement coûteuses en pertes humaines et monétaires, entre 17 et 29 milliards de dollars annuellement, mais aussi « en termes de perte de confiance des patients envers le système de santé » et d’insatisfaction chez ces derniers ainsi que chez les professionnels de la santé, pour qui « l’impossibilité de fournir les meilleurs soins est frustrante et démoralisante ». 

« Les erreurs médicales peuvent être définies comme l’incapacité de compléter une action comme prévu ou l’utilisation d’un mauvais plan pour atteindre un objectif. Parmi les problèmes qui surviennent fréquemment au cours de la prestation de soins de santé sont les effets indésirables des médicaments et les transfusions inappropriées, les blessures chirurgicales et les chirurgies effectuées au mauvais endroit, les suicides, les blessures ou les décès liés à l’immobilisation, les chutes, les brûlures, les escarres et les erreurs d’identité des patients. »

Ces erreurs étaient à l’époque attribuées à divers facteurs, dont la nature décentralisée des soins de santé et l’une des stratégies visant à améliorer le système était le développement d’un système public de déclaration obligatoire accompagné d’un système de déclaration volontaire.

Ces systèmes existent aujourd’hui, mais comme l’indiquait l’étude de la John Hopkins de 2016, le CDC ne classifie pas les erreurs médicales à part sur les certificats de décès. Il semblerait que cette classification n’existe toujours pas.

Qu’en est-il pour le Canada ?

L’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) et l’Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP) ont publié en 2016 Mesure des préjudices subis par les patients dans les hôpitaux canadiens.

Ce rapport semble être le plus récent sur ce sujet et dit ceci :

« En 2014-2015, 17 300 patients (12,5 %) ayant subi au moins un préjudice au cours de leur hospitalisation sont morts à l’hôpital. Ce taux de mortalité est 4 fois plus élevé que celui observé chez les patients qui n’ont pas subi de préjudices (3,1 %). Tous les degrés de complexité confondus, les taux de mortalité sont plus élevés chez les patients qui ont subi un préjudice que chez les autres. De manière générale, les patients en soins médicaux présentent un risque de décès plus élevé que les patients en soins chirurgicaux, qu’ils aient subi un préjudice ou non. »

Le nombre réel de décès dus aux erreurs médicales au Canada est sans doute supérieur puisque les défauts du système de collecte de données au Canada sont similaires à ceux des États-Unis.

Selon un article d’Options politiques :

« Un rapport de 2016 de l’Institut canadien d’information sur la santé conclut que sur 18 hospitalisations, un patient subira un préjudice évitable. Mais le nombre réel d’erreurs est difficile à obtenir. Étant donné que la plupart des études reposent sur des dossiers médicaux ou des rapports d’événements préjudiciables, de nombreuses erreurs ne sont pas répertoriées avec cette méthode, car les dossiers sont souvent incomplets ou les erreurs ne sont pas consignées comme des incidents critiques officiels. En d’autres mots, les taux de préjudices médicaux peuvent être beaucoup plus élevés. »

Radio-Canada rapportait en 2004 qu’une étude pancanadienne révélait qu’un patient sur 13 était victime d’une erreur médicale en 2000 et que 37 % de ces erreurs étaient évitables :

« Des erreurs médicales qui pourraient être évitées causent de 9250 à 23 570 morts chaque année au Canada. Voilà ce qui ressort d’une étude menée auprès de 3720 patients de 20 hôpitaux situés dans cinq provinces. »

Rappelons que la COVID-19 aurait tué à ce jour 9203 Canadiens, donnée encore une fois peu fiable et possiblement moindre puisque selon les dires de François Legault, dans le doute, les décès sont classés COVID.

La COVID-19 aurait donc tué moins de Canadiens et d’Américains que les erreurs médicales, pourtant celles-ci n’ont pas engendré de mesures draconiennes et de réformes considérables des systèmes de santé afin de remédier à la situation.

Maintenant, il est intéressant de jeter un coup d’œil aux types d’erreurs. Au Canada comme aux États-Unis, celles-ci touchent tous les types de soins.

Parmi les types d’erreurs répertoriés par l’IOM, on trouve l’« inaction après avoir obtenu des résultats de tests », le « délai de traitement évitable » et le « défaut de fournir un traitement prophylactique ».

Au vu des données actuelles sur l’hydroxychloroquine et du nombre considérable d’études démontrant son efficacité contre la COVID-19, comme traitement et prophylaxie, on pourrait fort probablement considérer la décision du Collège des médecins d’interdire la prescription d’hydroxychloroquine comme une erreur médicale majeure ayant causé la mort prématurée de nos concitoyens.

Le taux de mortalité de la COVID-19 est inférieur de 75,8 % dans les pays où l’on emploie l’hydroxychloroquine tôt chez les patients.

Cette décision est-elle un exemple de « l’utilisation d’un mauvais plan pour atteindre un objectif », d’« inaction après avoir obtenu des résultats de tests », de « délai de traitement évitable » et de « défaut de fournir un traitement prophylactique »?

Le fait de mettre à la une de tous les médias le nombre de décès et de nouveaux « cas » de la COVID-19 fausse les perceptions et donne l’impression que l’humanité n’a jamais connu rien de pire que la COVID, alors que rien n’est plus faux.

Et les erreurs médicales ne sont qu’un exemple parmi tant d’autres.

Et le Collège des médecins doit s’expliquer.

Écrire des textes critiques sur la santé publique, on s’entend que c’est pas payant! Si vous trouvez ce site utile et que vous en avez les moyens, vous pouvez faire un don au Tribunal de l’infaux. Chaque dollar sera bien investi dans la lutte à la désinformation/propagande politico-médiatique! À l’ère de la COVID, on a plus que jamais besoin d’être bien informé.

5 commentaires sur “Les erreurs médicales tuent plus que la COVID-19

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  1. Avec une petite différence : les effets des erreurs médicales ne se transmettent pas par contamination …. Cordialement.. R. A.

    Le jeu. 10 sept. 2020, à 09 h 16, Le Tribunal de l’infaux a écrit :

    > Tribunal de l’infaux posted:  » En date du 9 septembre, il y aurait eu 189 > 158 morts de la COVID-19 aux États-Unis. Ce nombre serait sous-estimé selon > certains, surestimé selon d’autres. Sachant que les médecins reçoivent des > pressions pour attribuer les décès à la COVID et que de nom » >

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    1. Certes, mais on n’a pas entrepris de réforme fondamentale du système de santé pour remédier à cette situation malgré la grande quantité de morts. Au contraire, on ne cesse de démanteler le système.

      Par ailleurs, je fais un parallèle à la fin avec le fait que le Collège des médecins a interdit l’ordonnance d’hydroxychloroquine, alors que les pays qui l’ont employée affichent un taux de mortalité drastiquement inférieur (75 %). Voilà un aspect de la maladie que nous aurions pu contrôler et nous ne l’avons pas fait. Donc la gestion de l’épidémie par les gouvernants et le corps médical aura fort probablement fait plus de victimes que si l’on avait traité ce virus comme un autre, en isolant et en protégeant les personnes vulnérables et malades, et en les traitant avec un médicament peu coûteux, efficace et sécuritaire, tout en laissant le reste de la population continuer à vivre normalement.

      Les mesures draconiennes ont causé un désastre économique et engendré d’autres problèmes de santé, comme par exemple la détresse psychologique. Aujourd’hui la première cause de mortalité chez les 10-14 ans est le suicide. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1730715/enfant-sante-mentale-physique-pauvrete-discrimination

      L’économie se meurt, la population s’appauvrit et qui dit appauvrissement dit malnutrition, voire famine dans les pays en développement, maladies et décès prématurés.

      Même Radio-Canada l’a admis : « Au Sahel comme ailleurs, ce qui fait le plus mal pour le moment n’est pas la pandémie en elle-même, mais plutôt le confinement mis en place pour ralentir sa progression. »
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1731502/faim-alimentation-pandemie-covid-restrictions

      La famine a « explosé ».

      Les mesures semblent créer plus de problèmes qu’elles n’en règlent.

      Sinon en ce qui concerne les chiffres exacts d’infection, de cas confirmés et de décès, nous sommes dans le noir puisqu’aucune donnée ne semble fiable. La semaine dernière le New York Times rapportait que 90 % des test positifs ne devraient pas l’être.

      90 %!!!

      Aussi, les gens qui travaillent en milieu hospitalier sont soumis à une omerta. Une source m’a confié que des gens qui décédaient du cancer étaient classés dans la catégorie « mort de la COVID-19 ».

      Les statistiques d’infection et de mortalité sont donc tout sauf fiables.

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    1. Merci pour la suggestion 🙂 J’aime bien ses web journaux et je le trouve très solide! Je n’ai pas peur de le dire, même si je ne suis pas une fan de Trump. Trop de gens dénigrent son travail sans jamais réfuter ses arguments. C’est dommage, mais c’est le monde dans lequel on vit et les grands médias sont à blâmer pour cette attitude intellectuellement malhonnête.

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