La vaccination, une cause potentielle du trouble du spectre de l’autisme selon des lanceurs d’alerte et la littérature médicale récente

Note de l’auteure

Avant de qualifier l’auteure, le texte ou les experts qui y sont nommés d’« antivaccins », de conspirationnistes ou de toute autre insolence au goût du jour, veuillez svp lire l’article au complet.   

Le but de ce texte n’est pas de faire la promotion du mouvement faussement surnommé « antivaccin », mais d’informer la population sur des faits pertinents et méconnus entourant la vaccination et le trouble du spectre de l’autisme.

De nombreux experts qualifiés d’« antivaccins » sont favorables à la vaccination, qu’ils recommandent en fonction du vaccin et du patient. La plupart mettent en cause leur innocuité, critiquent les programmes de vaccination obligatoire, les calendriers de vaccination et la quantité des vaccins que l’on injecte aux enfants.

S’il existe bel et bien des personnes qui sont contre toute vaccination, le terme « antivaccin » sert surtout à discréditer toute personne remettant en question l’innocuité des vaccins et toute recherche suggérant ou démontrant que les vaccins peuvent causer de graves dommages chez certaines personnes vulnérables. Ce terme simpliste et réducteur sert à protéger l’industrie pharmaceutique pour qui les vaccins sont ultra lucratifs.

Le but de ce texte n’est pas non plus de « prouver que les vaccins causent l’autisme », mais plutôt de sensibiliser la population – surtout les médias – aux risques bien réels des vaccins, à leur rôle avéré dans certains troubles neurologiques et leur lien potentiel avec le trouble du spectre de l’autisme selon la littérature médicale récente.

L’auteure n’est pas médecin, mais elle s’intéresse au sujet depuis plus d’une décennie et détient un certificat en Traduction de l’Université de Montréal avec une spécialisation en traduction médicale et pharmacologique, spécialisation qu’elle a mise à rude épreuve dans cet article, dont la majorité des études proviennent de revues médicales et scientifiques à comité de lecture publiées sur le site PubMed de la US National Library of Medicine. Les autres études proviennent de sources universitaires et gouvernementales, nationales et internationales. Au moment de la publication, aucune de ces études n’avait été rétractée.

En terminant, je mets personnellement au défi Paul Journet, journaliste à La Presse, de réfuter le contenu de ce texte, et ce, sans recourir à une rhétorique de bas étage. En 2015 il signait un texte intitulé Même le délire s’explique, où il écrivait : « Il n’existe pas encore de vaccin contre la bêtise, et la rougeole en profite. L’infection se propage à Toronto et ailleurs au pays grâce au délire anti-vaccin. » Je l’avais contacté à l’époque pour discuter de la question. Il avait décliné mon offre.

J’invite donc Paul Journet (ci-dessous) à réfuter les arguments de ce texte ou à se rétracter.

paul-journet

Sur ce, bonne lecture!

Julie Lévesque

Table des matières et résumé des points importants

Ce texte est très long (environ 30 pages), toutefois cette longueur s’avère nécessaire dans un contexte qui ne mérite rien de moins que d’être qualifié de fascisme intellectuel, puisque les dénonciateurs sont méprisés par les soi-disant sceptiques, lesquels boivent aveuglément les paroles de l’ordre établi et d’une industrie dont la malhonnêteté a plus d’une fois fait ses preuves.

Voici donc une petite table des matières et un résumé des points importants. Toutes les sources sont dans le texte.

1. Fonctionnaires, médecins et pharmaciens sonnent l’alarme : « La vaccination pourrait en effet causer l’autisme chez certains enfants. »

  • Dr Andrew Zimmerman et Dr William Thompson, ont tous deux affirmé que les vaccins pouvaient causer l’autisme chez certains enfants;
  • Le Dr Zimmerman, qui avait été engagé pour défendre les vaccins dans le cadre du programme d’indemnisation pour les victimes d’une vaccination, a été licencié;
  • Le Dr Thompson a accusé son employeur, le Centres for Disease Control (CDC), l’institut national de santé public étasunien, d’avoir omis des données concernant l’autisme dans une étude dont il est le co-auteur;
  • Serge Rader, un pharmacien français, affirme que les cas d’autisme liés à la vaccination ne sont pas déclarés par les autorités et que « les gens ne sont pas fous » de penser que les vaccins causent toutes sortes de troubles neurologiques, puisque c’est bien le cas;
  • Il dénonce la puissance du lobby pharmaceutique, la désinformation des autorités concernant l’innocuité des vaccins, l’omerta qui règne en soins de santé à ce sujet et le fait que « ceux qui servent la santé publique sont conspués ».

2. Les programmes d’indemnisation des victimes d’une vaccination et les systèmes de surveillance des effets indésirables des vaccins : que sont-ils, que nous disent-ils et quelles sont leurs limites?

  • Le programme québécois d’indemnisation ne couvre pas des maladies reconnues comme étant liées à la vaccination;
  • Aux États-Unis, 4800 demandes d’indemnisation alléguant que les vaccins étaient liés à l’autisme ont été regroupées dans une poursuite omnibus où seulement six cas ont été étudiés et tous rejetés, un processus remis en cause par des chercheurs de la Faculté de droit de l’Université de New York;
  • Selon un rapport gouvernemental québécois, on note à 12 mois « une augmentation de la fréquence des effets indésirables neurologiques attribuables aux convulsions […], majoritairement des convulsions fébriles […], en particulier parce que sont administrés à cet âge le plus de vaccins, dont le RRO, considéré plus réactogène ».

3. Le vaccin RRO, le vaccin DTC (diphtérie, tétanos, coqueluche), les encéphalites auto-immunes et le TSA

  • Une étude de 2018 visant à obtenir une « vue d’ensemble sur les convulsions fébriles » indique qu’elles « représentent le désordre neurologique le plus courant dans l’enfance » et qu’il existe « une association significative entre les convulsions fébriles et le trouble développemental de la coordination, les troubles du spectre de l’autisme [TSA] et la déficience intellectuelle »;
  • « L’idée que certains cas graves d’encéphalopathie étaient attribuables au DTC », un vaccin retiré du marché en 2008, « était particulièrement préoccupante »;
  • Le DCT, a fait l’objet d’environ 4000 poursuites aux États-Unis, dont près de 700 concernaient des décès. Un nombre significatif d’indemnisations ont été accordées.
  • L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se base en grande partie sur des études des années 1990 pour démontrer l’absence de liens entre le RRO et les troubles du développement et ignore complètement les études des 10 dernières années.

4. Une découverte récente : l’encéphalite à anticorps anti-récepteur NMDA, la vaccination et les troubles neurologiques

  • L’encéphalite auto-immune à anticorps est une cause plus fréquente d’encéphalopathie pédiatrique qu’on ne le croyait jadis. Le processus auto-immunitaire peut être déclenché entre autres par un vaccin;
  • Les symptômes neuropsychiatriques y sont très fréquents et comprennent les troubles moteurs, les convulsions et la régression cognitive.

5. L’aluminium comme adjuvant dans les vaccins et le TSA

  • L’aluminium utilisé comme adjuvant est vu comme l’un des facteurs potentiellement en cause dans le TSA et la maladie d’Alzheimer;
  • « La corrélation entre l’administration de vaccins contenant de l’aluminium et l’apparition de l’autisme ou de troubles autistiques semble très probable », selon la thèse du pharmacien français Edwige Batisse;
  • En 2010, des chercheurs israéliens ont donné un nom aux troubles causés par les adjuvants : ASIA, le Syndrome Auto-immunitaire (Auto-inflammatoire) induit par les Adjuvants. Le syndrome de la Guerre du Golfe, les réactions postvaccinales et d’autres affections sont regroupées sous ce syndrome;
  • Une étude de 2015 suggère que les particules d’alun contenues dans les vaccins peuvent être disséminées à travers le corps et s’accumuler lentement dans le cerveau.

6. Les autorités sanitaires, l’industrie pharmaceutique et les grands médias : corruption et/ou incompétence?

  • L’industrie pharmaceutique ment à propos de ses médicaments et « recourt largement à des comportements criminels et à la corruption », ce qui a pour effet de fausser les données factuelles sur leurs produits selon l’auteur de plus de 300 études dans des revues savantes de renom;
  • L’influence des pharmaceutiques sur les autorités sanitaires et les grandes revues médicales est bien documentée;
  • L’enquêteur Éric Vecchio a déclaré lors de la Commission Charbonneau que l’industrie pharmaceutique avait des liens avec le crime organisé;
  • Des membres du Congrès étasunien estiment qu’il est impossible d’enquêter sur un sujet tel que la vaccination et le TSA en raison de l’influence prépondérante de l’industrie pharmaceutique en politique. L’un d’entre eux évoque des formes d’intimidation dignes de la mafia;
  • Le Vioxx : Pour défendre son médicament provoquant des infarctus, Merck a lancé une campagne de désinformation à grande échelle comprenant l’intimidation et le harcèlement de chercheurs et de journalistes critiques du Vioxx, la publication de fausses revues scientifiques et des campagnes de dénigrement de médecins lanceurs d’alerte. Le dénigrement des chercheurs critiques de la vaccination a des relents de cette campagne de Merck;
  • Santé Canada connaissait les risques du Vioxx bien avant que le produit ne soit retiré du marché;
  • Merck a été poursuivie pour avoir faussé les données sur l’efficacité de son vaccin contre la rougeole, le RRO, lequel serait moins efficace qu’on le prétend.

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La vaccination, une cause potentielle du trouble du spectre de l’autisme selon des lanceurs d’alerte et la littérature médicale récente

1. Fonctionnaires, médecins et pharmaciens sonnent l’alarme : « La vaccination pourrait en effet causer l’autisme chez certains enfants. »

Oui, la vaccination peut causer l’autisme chez certains enfants. C’est ce qu’affirment des experts, dont certains employés par le gouvernement des États-Unis et licenciés ou limogés à la suite de leurs déclarations, comme le Dr Andrew Zimmerman qui faisait l’objet d’un reportage de Full Measure sur le sujet en janvier dernier.

Avant d’attaquer ce sujet controversé, soulignons que l’Association des médecins psychiatres du Québec définit ainsi le trouble du spectre de l’autisme (TSA) :

« Le trouble du spectre de l’autisme est le nouveau terme qui englobe les diagnostiques de l’autisme, du syndrome d’Asperger et du trouble envahissant du développement. » (C’est l’auteure qui souligne dans toutes les citations.)

Le Manuel MSD, produit par la pharmaceutique Merck, résume ainsi ce que sont les TSA :

« Les troubles du spectre autistique sont des troubles du développement neurologique caractérisés par une altération de l’interaction sociale et de la communication, des comportements répétitifs et stéréotypés et un développement intellectuel disharmonieux avec, souvent, un handicap intellectuel. Les symptômes débutent au cours de la petite enfance. »

La Fédération québécoise de l’autisme note que les « causes du TSA ne font pas encore l’objet d’un consensus » et que l’on soupçonne « des causes génétiques et environnementales ».

Nous verrons que de nombreuses études récentes pointent la vaccination du doigt comme étant l’un des facteurs de la hausse du taux de TSA.

Malgré l’existence de ces études, tous ceux qui osent affirmer qu’il existe ou existerait un lien entre la vaccination et l’autisme ou les TSA se font discréditer illico, se faisant au mieux, ridiculiser et, au pire, crucifier sur la place publique. Ils se font invariablement affubler de l’étiquette « antivaccin », même s’ils ne le sont pas, et prônent plutôt l’innocuité des vaccins, pas leur éradication.

Bref, dire qu’il pourrait y avoir un lien entre le TSA et les vaccins équivaut à un suicide professionnel.

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Andrew Zimmerman

Le Dr Zimmerman avait été engagé par le gouvernement étasunien pour défendre les vaccins en cour. Il a fini par admettre que dans certains cas, la vaccination pouvait être liée à l’autisme. Il a été licencié peu après.

Il a écrit un affidavit où il dit avoir expliqué le « lien de causalité » entre la vaccination et le TSA aux avocats du département de la Justice. Chez l’une de ses patientes, « les vaccinations avaient significativement aggravé une maladie mitochondriale sous-jacente, la prédisposant à une déficience du métabolisme énergétique cellulaire, laquelle se manifestait sous la forme d’encéphalopathie régressive ayant des caractéristiques du trouble du spectre de l’autisme ».

Une longue phrase complexe qu’il résume ainsi : « [I]l y a des exceptions où les vaccins peuvent causer l’autisme. »

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Affidavit du Dr Zimmerman

mitochondrie_zLes troubles mitochondriaux affectent les mitochondries, des petites structures situées dans les cellules et leur fournissant de l’énergie. Le mauvais fonctionnement des mitochondries entraîne le dysfonctionnement de certains organes comme le cerveau, les nerfs et les muscles, lesquels consomment beaucoup d’énergie. Il s’agit d’une maladie génétique héréditaire.

L’opinion du Dr Zimmerman est partagée par d’autres experts dans le reportage de Full Measure, et Julie Gerberding, l’ancienne directrice de l’institut national de santé public étasunien, le Centres for Disease Control (CDC), a, du bout des lèvres, admis que les vaccins pouvaient être liés au TSA.

Elle a dit ceci en entrevue à CNN en 2008 :

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Julie Gerberding

« Nous savons tous que les vaccins peuvent occasionnellement causer des fièvres chez les enfants. Donc, si un enfant a été vacciné, a eu de la fièvre et d’autres complications en raison des vaccins, et s’il est prédisposé à une maladie mitochondriale, cela peut certainement occasionner des dommages. Certains symptômes peuvent avoir des caractéristiques de l’autisme. »

En 2015, Dre Lynn Mielke, mère d’un enfant autiste et spécialisée dans le traitement biomédical du TSA a dénoncé la vaccination obligatoire au Congrès.

Selon Health Impact News, elle a expliqué lors d’une assemblée que « la plupart des enfants qu’elle traite dans sa clinique souffrent de retard développemental en raison de nombreuses maladies sous-jacentes telles que des troubles gastro-intestinaux, des déficiences nutritionnelles et immunitaires, et des troubles mitochondriaux […] ».

Comme le Dr Zimmerman, elle considère que ces enfants sont vulnérables à la vaccination :

« Ces problèmes de santé rendent ce sous-ensemble de la population potentiellement plus sensible aux effets indésirables des vaccins. »

Un employé du CDC, le Dr William Thompson, est le co-auteur d’une étude abondamment citée pour discréditer les liens entre l’autisme et la vaccination. Il a déclaré en 2014 que des « données significatives ont été omises » dans cette étude de 2004 sur le vaccin RRO et l’autisme.

« Ces données suggéraient que les enfants afro-américains de sexe masculin qui recevaient le vaccin RRO avant l’âge de 36 mois étaient plus à risque de devenir autistes ».

Il ajoute que « les risques associés à la vaccination sont largement contrebalancés par ses bénéfices » et qu’il « ne conseillerait jamais à un parent de ne pas faire vacciner son enfant en fonction de son ethnie » :

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William Thompson

« Mon inquiétude concerne la décision [du CDC]d’omettre des conclusions pertinentes dans une étude spécifique pour un groupe spécifique et un vaccin spécifique. Les risques de la vaccination ont toujours été reconnus et je crois qu’il est de la responsabilité du CDC de bien faire connaître ces risques. »

William Thompson est aujourd’hui protégé par le programme fédéral de protection des dénonciateurs, un programme lui permettant de témoigner en cour uniquement si son employeur, qu’il a accusé de fraude, le lui permet. Évidemment, le directeur du CDC a refusé que le Dr Thompson témoigne en cour dans un cas d’autisme présumément lié à la vaccination, un refus qui en dit plus long que le témoignage qu’il censure.

En France, le pharmacien Serge Rader critique avec véhémence le nouveau calendrier vaccinal incluant 11 vaccins obligatoires, dénonce l’ampleur de la désinformation des autorités sur l’innocuité et l’efficacité des vaccins, la puissance du lobby pharmaceutique et l’omerta qui règne dans le milieu des soins de santé. Il affirme que « les cas d’autisme régressif consécutifs à des vaccins ne sont pas déclarés aux autorités » et que l’on nous cache des morts subites de nourrissons suivant des vaccinations.

Sa conclusion?

« Le discours dominant aujourd’hui est que les vaccins sont sûrs et efficaces, alors qu’on n’en a pas les preuves! On est dans la pensée dogmatique, on n’apporte pas les preuves scientifiques. C’est donc un véritable scandale! Et aujourd’hui, pourquoi les gens doutent des vaccins? Ils ne sont pas fous les gens […] Les gens qui servent la santé publique sont conspués, sont radiés par les ordres professionnels complices et ceux qui sont aux ordres des lobbyistes sont décorés. »

Sa critique virulente vaut la peine d’être écoutée en entier :

alvin mossLe Dr Alvin H. Moss, professeur à la Faculté de médecine de la West Virginia University, a lui aussi reconnu qu’il existe une loi du silence en ce qui concerne la vaccination. Il affirme qu’il met son travail en jeu en accordant une entrevue sur le sujet et en dénonçant la vaccination obligatoire. Selon lui, « les médecins savent que certains enfants se développent normalement et deviennent soudainement autistes après avoir été vaccinés ».

Au-delà des déclarations de ces lanceurs d’alerte, toutefois, que disent les faits et la littérature médicale?

Une étude de 2010 du Journal of Toxicology and Environmental Health va dans le même sens que le témoignage de William Thompson, mais met en cause un autre vaccin :

« Les conclusions suggèrent qu’aux États-Unis, les parents de nouveau-nés de sexe masculin auxquels on a administré le vaccin contre l’hépatite B avant 1999 avaient trois fois plus de chances de rapporter un diagnostic d’autisme comparativement aux garçons non vaccinés durant la même période. Les garçons non-Blancs étaient plus à risque. »

Le témoignage du Dr Zimmerman, lui, est corroboré par une étude parue en 2017 dans la revue Metabolic Brain Disease, laquelle note que les vaccins contenant de l’aluminium comme adjuvant peuvent causer de graves maladies chez certaines personnes vulnérables sur le plan génétique, surtout dans le cas de troubles sous-jacents, autrement dit, des maladies qui ne se manifestent pas cliniquement, aussi appelées maladies latentes, ou infracliniques :

« Il est très peu probable que la vaccination soit la principale cause du TSA. Toutefois, la recherche suggère qu’en effet, les adjuvants aluminiques et même la vaccination en soi, peuvent causer une grave pathologie à long terme chez des personnes ayant une certaine vulnérabilité génétique, plus particulièrement dans le cas des maladies auto-immunes latentes ou infracliniques. »

Des études à ce sujet avaient cependant été publiées bien avant. En 2005 l’International Journal of Molecular Medicine a publié une recherche sur le thimérosal, un produit chimique composé de mercure et employé comme adjuvant dans certains vaccins, mais dont on a cessé l’utilisation dans les vaccins infantiles depuis 2001. Cette étude montrait « qu’à des concentrations nanomolaires, le thimérosal induit la mort des cellules neuronales par la voie mitochondriale […] en changeant le microenvironnement mitochondrial ».

Une autre étude de 2012 publiée par PLoS One sur le thimérosal en venait à la même conclusion, soit que le thimérosal « induit l’apoptose par la voie mitochondriale ». L’apoptose est la mort programmée des cellules.

La même année, dans une étude sur le vaccin contre l’hépatite B publiée dans Apoptosis, une revue spécialisée sur l’apoptose, les chercheurs ont examiné « les mécanismes de mort cellulaire induite par les vaccins ». Ils ont conclu que l’exposition à une faible dose du vaccin contre l’hépatite B avec adjuvant mène à une perte de l’intégrité mitochondriale […], à la mort cellulaire et induit l’apoptose. »

Plus d’une décennie plus tard, le CDC indique sur son site web que « d’autres recherches sont nécessaire pour déterminer s’il existe des cas rares où une maladie mitochondriale sous-jacente peut être provoquée par quoi que ce soit en lien avec les vaccins ».

On nous assure par ailleurs qu’« outre des réactions mineures, […] il n’existe aucune preuve que les faibles doses de thimérosal dans les vaccins causent des dommages ». Étrangement, malgré cette absence de preuve, « les agences de Santé publique, l’American Academy of Pediatrics et les fabricants de vaccins ont convenu que l’utilisation du thimérosal dans les vaccins devait être réduite ou éliminée par mesure préventive ».

Avant d’examiner d’autres études récentes faisant voler en éclat le mantra populaire « zéro lien entre la vaccination et le TSA », jetons un coup d’œil sur les programmes d’indemnisation des victimes d’une vaccination et les programmes de surveillance des effets indésirables pour avoir un portrait plus global des risques liés à la vaccination.

Ces programmes, dont la plupart des gens ignorent l’existence, sont révélateurs malgré leurs lacunes.

2. Les programmes d’indemnisation des victimes d’une vaccination et les systèmes de surveillance des effets indésirables des vaccins : que sont-ils, que nous disent-ils et quelles sont leurs limites?

Il existe au Québec et aux États-Unis des programmes d’indemnisation des victimes d’une vaccination. L’exploration de ces programmes méconnus offre une lecture complètement différente du discours dominant voulant que les vaccins soient sécuritaires et qu’ils n’aient aucun lien potentiel avec le TSA et d’autres troubles neurologiques.

Les États-Unis se sont dotés en 1986 du National Vaccine Injury Compensation Program (VICP, Programme national d’indemnisation des victimes d’une vaccination), communément appelé « cour des vaccins », qui, comme son nom l’indique, indemnise les victimes de la vaccination. Il s’agit d’un programme méconnu de compensation sans égard à la faute pour toute personne « ayant présumément subi des blessures ou étant décédée à la suite de l’administration de certains vaccins infantiles obligatoires ».

Un an avant, en 1985, le Québec se dotait de son propre Programme d’indemnisation des victimes d’une vaccination sans égard à la faute, lequel est probablement encore plus méconnu que le programme étasunien.

programme quebécois d'indemnisation des victimes d'une vaccination

À ce jour, le Québec demeure la seule province canadienne à posséder un tel programme. L’historique de ce dernier est particulièrement intéressant, puisqu’il est issu d’un cas de vaccination contre la rougeole ayant provoqué chez une jeune fille un cas d’encéphalite virale :

On peut lire sur le site du programme :

« À la fin des années 1970, les parents d’une jeune fille atteinte d’encéphalite virale quelques jours après une vaccination contre la rougeole intentèrent une poursuite en dommages-intérêts contre le gouvernement du Québec.

La Cour supérieure conclut d’une part à l’existence d’un lien de causalité entre la réception du vaccin, l’encéphalite et ses séquelles et, d’autre part, à l’absence de faute de quiconque. Le gouvernement fut donc condamné sur la base d’une responsabilité sans faute découlant d’un état de nécessité. En effet, il fut considéré que la contrainte morale exercée sur la population pour l’inciter à se faire vacciner équivalait à une vaccination obligatoire et que les dommages encourus par une seule personne pour le bien de la collectivité devaient être supportés par la collectivité. »

Bref, si vous êtes victime d’une vaccination et que l’on vous accorde une indemnisation, ce sont les contribuables qui la paieront, pas le fabricant du vaccin. Soyez sans craintes pour vos économies, personne ne connaît ce programme et il accorde rarement des indemnisations.

Sur 228 demandes au total, seulement 43 ont été indemnisées depuis la naissance du programme. Parmi les maladies et infections couvertes par le programme, on trouve entre autres la coqueluche, la diphtérie, la rougeole, les oreillons, la rubéole, la varicelle, l’hépatite virale (A et B), les infections à rotavirus, les infections par le virus du papillome humain, l’encéphalite européenne à tique, l’encéphalite japonaise et plusieurs autres.

autisme-depistage1En 2002, 4800 familles étasuniennes ont fait des requêtes à la cour des vaccins alléguant que la vaccination était à l’origine de l’autisme chez leurs enfants. Ces requêtes ont été regroupées par le Programme d’indemnisation des victimes d’une vaccination dans une poursuite omnibus où seulement 6 cas ont été étudiés et tous rejetés par le tribunal.

Comment 6 cas peuvent-ils représenter 4800 requêtes et aboutir à une décision juste et valide?

C’est la question qu’a posée en 2011 un groupe de chercheurs de la New York University School of Law. Ils ont passé en revue les cas d’indemnisation pour lésions cérébrales dans l’article UNANSWERED QUESTIONS FROM THE VACCINE INJURY COMPENSATION PROGRAM: A Review of Compensated Cases of Vaccine-Induced Brain Injury (Questions sans réponses du Programme d’indemnisation des victimes d’une vaccination : Examen des cas de lésions cérébrales provoquées par la vaccination) :

« Les cas d’“autisme” rejetés dans la Poursuite omnibus sur l’autisme sont-ils si différents des cas d’“encéphalopathie” et de “troubles convulsifs résiduels” indemnisés avant et après cette poursuite? Est-il possible que le VICP [Programme d’indemnisation des victimes d’une vaccination] ait rejeté les cas d’“autisme” par ce qu’il s’agit d’un sujet chaud et non pas en raison de la preuve et des différences entre les blessures?

Cette étude préliminaire suggère que le VICP indemnise des encéphalopathies et des troubles convulsifs résiduels associés à l’autisme depuis la naissance du programme. Au cours de cette étude, les auteurs ont trouvé 83 cas d’autisme parmi les personnes indemnisées pour des lésions cérébrales provoquées par les vaccins. »

Ces programmes d’indemnisation ont visiblement des lacunes, tout comme les systèmes de surveillance des effets indésirables des vaccins. Ils demeurent cependant une source d’information non négligeable.

Les limites des programmes d’indemnisation des victimes d’une vaccination et les systèmes de surveillance des effets indésirables des vaccins

Les programmes d’indemnisation ne couvrent pas certaines maladies reconnues comme étant occasionnellement causées par des vaccins. Cette lacune est due, entre autres, aux systèmes de surveillance des effets indésirables des vaccins. Ces systèmes sont sous-utilisés.

Cela dit, ils demeurent une source d’information non négligeable et, malgré leur sous-utilisation, eux aussi brossent un portrait de l’innocuité des vaccins bien différent de celui que l’on nous martèle sans cesse.

Le syndrome de Guillain-Barré (SGB), un trouble neurologique, ne figure pas dans la liste des maladies et infections prises en compte par le programme québécois d’indemnisation, même si le Manuel MSD reconnait qu’il peut être dû à la vaccination :

« Le syndrome de Guillain-Barré est la forme la plus fréquente de neuropathie inflammatoire acquise […] Bien que la cause ne soit pas complètement connue, on pense qu’il est d’origine auto-immune.

Chez environ 2/3 des patients, le syndrome de Guillain-Barré commence 5 jours à 3 semaines après une infection banale, une intervention chirurgicale ou une vaccination. »

Ce syndrome s’attaque à la gaine de myéline entourant le nerf et/ou à l’axone, « la partie du nerf qui envoie des messages », provoquant ainsi la paralysie. La guérison complète prend généralement quelques mois et peut laisser d’importantes séquelles. Si, dans de rares cas, la paralysie touche les muscles respiratoires, elle peut entraîner la mort.

Notons que l’encéphalomyélite aiguë disséminée (ADEM), une maladie inflammatoire démyélinisante affectant le système nerveux central, peut elle aussi être provoquée par la vaccination. On l’appelle également encéphalite postvaccinale.

Le Manuel MSD ajoute sur le SGB :

« Plusieurs cas sont apparus lors du programme de vaccination contre la grippe porcine de 1976, mais l’association s’est plus tard révélée être erronée, en raison de biais de constatation. »

ford flu shot
Le président Gerald Ford se faisant vacciner contre la grippe porcine en 1976.

Or, une étude de l’Institut national de santé publique (INSP) menée en 2012 a conclu qu’au Québec, « lors de la campagne de vaccination de 2009, il semble y avoir eu un risque accru et statistiquement significatif de SGB au cours des quatre semaines suivant la vaccination avec un risque attribuable au vaccin d’environ 2 cas par million de doses administrées ». L’étude a confirmé 83 cas.

Les auteurs expliquent que la « campagne de vaccination de masse contre un virus influenza d’origine porcine […] associée à un risque accru de survenue de cas de syndrome de Guillain-Barré » aux États-Unis en 1976 est à l’origine de ce mandat d’enquête épidémiologique « avec comme objectif de détecter tout excès de cas de SGB qui serait lié au vaccin pandémique utilisé au Québec ».

À titre de comparaison, une étude similaire menée en Allemagne dans le même contexte a conclu qu’il y avait eu un « risque accru de SGB/SF [syndrome de Fisher, une variante de la maladie] lié chronologiquement à la vaccination contre la grippe pandémique A H1N1 ».

Cette association est-elle « erronée »? Y a-t-il à nouveau un « biais de constatation »?

Malgré ce « risque accru et statistiquement significatif de SGB » lors de cette campagne de vaccination massive, cette maladie, couverte par le programme étasunien d’indemnisation, n’est toujours pas couverte par le programme québécois. Faut-il comprendre que les 83 cas ne constituent pas un « excès »? L’étude de l’INSP ne dit pas ce que signifie concrètement « excès de cas ».

Bien que ces cas soient rares, ne devraient-ils pas être indemnisés par le Programme d’indemnisation des victimes d’une vaccination? Le programme a vu le jour justement en raison d’un cas rare et il est clairement écrit que « les dommages encourus par une seule personne pour le bien de la collectivité devaient être supportés par la collectivité ».

Cette situation démontre que ce genre de programme est restreint et cela est dû en partie aux systèmes de surveillance des effets indésirables survenant après la vaccination.

Selon un rapport de 2012 du département de la Santé et des services sociaux aux États-Unis, « moins de 1 % des effets indésirables des vaccins sont rapportés » dans le système de surveillance Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS) :

« Les faibles taux de déclaration empêchent ou ralentissent l’identification des médicaments et vaccins “problématiques” mettant en danger la santé publique. De nouvelles méthodes de surveillance des effets indésirables des médicaments et des vaccins sont nécessaires. Les obstacles à la déclaration comprennent le manque de sensibilisation des cliniciens, l’incertitude quant au moment de la déclaration et aux sujets à déclarer, ainsi que le fardeau de la déclaration […] »

Alors qu’aux États-Unis VAERS accepte les déclarations volontaires de toute personne, incluant celles des patients et des membres de la famille, au Québec, le programme de « surveillance des manifestations cliniques inhabituelles (MCI) survenant après l’immunisation » recueille uniquement les déclarations des professionnels de la santé.

Les données de ce genre de système représenteraient donc une infime partie des effets indésirables et sont imparfaites pour diverses raisons, incluant, dans le cas des États-Unis, les déclarations erronées de personnes n’étant pas qualifiées pour poser des diagnostics.

Malgré cela, une étude de ces systèmes de surveillance publiée en 2017 par International Health soulignait l’importance d’un système de surveillance active axée sur le patient pour complémenter les systèmes de surveillance passive employés actuellement au Québec et au Canada (ESPRI et IMPACT).

Ces systèmes ne permettent pas non plus de démontrer de liens de causalité entre la vaccination et les effets indésirables rapportés (MCI) comme l’indique un rapport de surveillance de 2013-2014 du ministère de la Santé et des Services sociaux :

« Il convient de souligner que les données de surveillance ne permettent pas de présumer d’une relation de cause à effet entre le vaccin et la MCI. Une MCI peut se produire dans les heures ou les jours suivant la vaccination par simple coïncidence et être en réalité attribuable à un autre facteur. »

Cela dit, malgré les défauts de ces systèmes de surveillance, leurs données demeurent tout de même un indicateur intéressant, sinon ils ne seraient pas mis en place et utilisés par les autorités.

Selon ce même rapport du ministère, les déclarations les plus fréquentes en 2013-2014 (excluant les vaccins contre l’influenza) concernaient la vaccination à 12 mois, l’âge où sont administrés le plus de vaccins, incluant celui contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, c’est-à-dire le tristement célèbre vaccin RRO.

« C’est pour la vaccination à 12 mois que sont enregistrés les taux de MCI les plus élevés (65,4 pour 100 000 enfants vaccinés). Toutefois, les taux de fièvre et de convulsions y sont environ deux fois moins élevés en 2013-2014 que durant la période 2008-2012 : une diminution attribuable au changement de calendrier effectué en mai 2013, alors que le RRO-Var [varicelle] administré à 12 mois était remplacé par le RRO dans le but de réduire la fréquence des fièvres et des convulsions […]

Dans le cas de la vaccination à 12 mois, le taux de convulsions s’élève à 9,3 pour 100 000 enfants vaccinés en 2014, comparativement à 14,9 pour la période 2008-2012.

La vaccination à 12 mois est associée aux taux de MCI les plus élevés chez le nourrisson, en particulier parce que sont administrés à cet âge le plus de vaccins, dont le RRO, considéré plus réactogène. »

brainNotons que la version professionnelle du Manuel MSD de Merck, mentionne que le vaccin RRO peut provoquer des convulsions,  ce que la version grand public ne mentionne pas.

Sur le site du gouvernement du Québec, on peut lire que le « vaccin RRO-Var est sécuritaire » et que la « majorité des réactions sont bénignes et de courte durée ». On estime que « moins d’une personne sur 1000 » souffre de convulsions après la vaccination.

On ne mentionne pas que ce vaccin provoque davantage de fièvres et de convulsions.

Le rapport note également ceci concernant les vaccinations à 12 mois :

« Comparativement aux vaccins administrés de 2 à 6 mois, on note une augmentation de la fréquence des MCI neurologiques attribuables aux convulsions (9,3 pour 100 000 enfants vaccinés), qui sont majoritairement des convulsions fébriles (14/16, soit 88 %) […] »

Selon les pédiatres canadiens, la majorité des « convulsions fébriles [convulsions avec fièvre] durent de 30 secondes à 2 minutes et n’ont pas d’effets à long terme ». On suggère cependant de composer le 911 si elles durent plus de 3 minutes.

Il s’agirait donc d’un effet secondaire relativement grave. Les réactions neurologiques de ce genre représenteraient toutefois seulement 5 % des déclarations d’effets indésirables.

Dans le plus récent rapport sur les MCI, on note ceci :

« Parmi les 10 manifestations neurologiques déclarées [à 12 mois] en 2016, on compte 9 cas de convulsions et 1 cas d’encéphalopathie de cause indéterminée.

À 12 mois, le taux d’hospitalisations est presque deux fois plus élevé en 2016 qu’en 2011-2015 (29,9 vs 16,1 pour 100 000 vaccinés). Les principales causes sont les convulsions et les « Autres MCI », mais seul le taux d’hospitalisations de la seconde catégorie, qui regroupe des manifestations diverses, a augmenté. »

Bref, selon ce rapport gouvernemental, l’injection d’un plus grand nombre de vaccins à 12 mois, incluant le RRO, plus réactogène, cause davantage d’effets indésirables neurologiques, dont la majorité sont des convulsions fébriles.

Selon le CDC aux États-Unis, le risque de convulsions fébriles est également plus élevé suivant l’administration du RRO et du RRO-Var :

« Des études ont montré une légère augmentation du risque de convulsions fébriles dans les 5 à 12 jours suivant la première vaccination d’un enfant avec le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (RRO). Le risque est légèrement plus élevé avec le vaccin combiné rougeole-oreillons-rubéole-varicelle (RRO-Var), mais demeure faible. »

La nature des convulsions fébriles, vue historiquement comme étant généralement bénigne, « devrait être soigneusement repensée », écrivaient les auteurs d’une étude de Neurology Research International publiée en 2015.

Ce type de convulsions, comme nous le verrons plus tard, seraient associées au TSA, selon des études récentes.

Tout cela nous amène sur le sujet du très controversé RRO et de ses liens avec les troubles neurologiques.

3. Le vaccin RRO, le vaccin DTC (diphtérie, tétanos, coqueluche), les encéphalites auto-immunes et le TSA

Les convulsions fébriles, un trouble neurologique affectant de 2 à 5 % des enfants de moins de 6 ans, seraient associées entre autres au TSA et à la déficience intellectuelle. Le risque de convulsions fébriles est accru suivant l’administration simultanée de plusieurs vaccins et de certains vaccins comme le RRO et le DTC, contre lequel des milliers de poursuites, ont été entamées aux États-Unis, dont des centaines relatives à des décès. Près de 1300 indemnisations ont été accordées, ce qui signifie que la cour a reconnu la responsabilité du vaccin près de 1300 fois. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) nous assurait pourtant en 1999 qu’aucun lien n’avait été démontré entre ce vaccin et des cas de lésions cérébrales permanentes.

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Le vaccin RRO, MMR en anglais.

Dans la base de données VAERS, 925 cas de TSA ont été répertoriés après la vaccination RRO depuis 1990. D’autres cas de TSA ont été rapportés en lien avec les vaccins DCaT (diphtérie, coqueluche acellulaire, tétanos, DTaP en anglais) et Hib (Hæmophilus influenzæ), respectivement 391 et 447. Si ces données ne prouvent pas de lien de causalité entre ces vaccins et le TSA, ni même qu’il s’agissait réellement de TSA, elles montrent que pour ces trois vaccins recommandés et administrés depuis 1985 aux États-Unis, le nombre de personnes ayant déclaré un TSA à la suite de la vaccination RRO est largement supérieur à celui des autres vaccins.

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Résultats d’une recherche sur les événements rapportés dans les catégories « autisme » et « troubles du spectre de l’autisme » suivant la vaccination RRO.

Dans l’ensemble, les effets indésirables enregistrés dans la catégorie « autisme » et « TSA » se chiffrent à 1796 pour tous les vaccins inclus dans la base de données. Le vaccin RRO est donc, de loin, le vaccin répertorié le plus souvent dans cette catégorie, tous vaccins confondus.

On note par ailleurs qu’un « trouble de la parole », l’une des caractéristiques de l’autisme, a été rapporté 505 fois suivant une vaccination RRO, 313 fois suivant le Hib, 312 fois pour le vaccin contre l’hépatite B et 308 fois pour le DCaT. La base de données contient au total 2010 cas rapportés dans cette catégorie pour tous les vaccins. Là encore, le RRO est répertorié plus souvent.

Bien que ce vaccin soit reconnu comme étant davantage réactogène, il est possible qu’on lui attribue par erreur des effets indésirables uniquement parce qu’il a mauvaise réputation.

Dans la catégorie « trouble neurodéveloppemental » cependant, le vaccin contre l’hépatite B est plus souvent répertorié (135) que le RRO (101), le DCaT (127) ou le Hib (129). Ce dernier est plus fréquemment rapporté comme ayant causé des « retards du développement » (83) et des convulsions (3274). Par comparaison, on a rapporté 2821 convulsions pour le RRO, 2069 pour le DCaT et 1569 pour l’hépatite B.

De 1988 à 2007, le programme d’indemnisation étasunien a reçu 992 requêtes contre le RRO, 703 contre l’Hep B, 500 contre le DCaT et 43 contre le Hib.

Les convulsions fébriles, rapportées 3274 fois comme effet secondaire du vaccin Hib ont récemment été liées au TSA.

Une étude de 2018 de la revue Drugs in Context visant à obtenir une vue d’ensemble sur les convulsions fébriles indique qu’elles « représentent le désordre neurologique le plus courant dans l’enfance » et qu’il existe « une association significative entre les convulsions fébriles et le trouble développemental de la coordination, les troubles du spectre de l’autisme et la déficience intellectuelle ».

Elle met toutefois en cause d’autres vaccins, particulièrement le DTC, retiré du marché nord-américain en 2008 :

« Le risque de convulsions fébriles est temporairement accru durant quelques jours suivant l’administration de certains vaccins, notamment le vaccin anticoquelucheux à germes entiers combiné aux anatoxines diphtérique et tétanique, le DTC, qui n’est plus utilisé en Amérique du Nord. Parmi les autres vaccins mis en cause dans les convulsions fébriles postvaccinales, on trouve le […] DCaT, le VPI, le Hib, le RRO-Var, le vaccin conjugué contre le pneumocoque et certaines formules de vaccins inactivés contre l’influenza [comme Fluvax]. En général, le risque absolu d’une convulsion fébrile postvaccinale avec ces vaccins est faible. »

Pourquoi le DTC n’est-il plus utilisé en Amérique du Nord?

Le DTC avait un excellent taux d’efficacité – entre 80-90 % –, mais il était très réactogène, ce qui a contribué à la « mauvaise perception du public » envers la vaccination, notait Human Vaccines & Immunotherapeutics en 2014 :

« L’idée que certains cas graves d’encéphalopathie étaient attribuables au DTC à germes entiers était particulièrement préoccupante. On les a nommées “encéphalopathies du vaccin anticoquelucheux”. »

dtpOn note aussi que des études n’ont pas démontré de réelle association entre le DTC et ces encéphalopathies, mais que des « poursuites liées à ce vaccin au milieu des années 1980 ont ouvert la voie au programme étasunien d’indemnisation pour les victimes d’une vaccination et mené les pharmaceutiques à retirer le produit du marché ».

Selon les statistiques du programme toutefois, 3982 poursuites ont été entamées contre ce vaccin, dont 696 concernaient des décès. On a rejeté 2709 demandes et indemnisé 1273 personnes. Cela signifie que le tribunal a reconnu la responsabilité du vaccin 1273 fois.

Il s’agit du vaccin faisant l’objet du plus grand nombre de poursuite, suivi de près par celui contre l’influenza avec 3242 poursuites. Le RRO arrive en 3e place avec 992 poursuites.

Petitions Filed, Compensated and Dismissed, by Alleged Vaccine

Il est intéressant de noter ce qu’un relevé épidémiologique de l’OMS de 1999 disait au sujet du DTC (vaccin entier) :

« En raison des réactions indésirables, fréquentes mais bénignes, que le vaccin entier suscite, et par crainte de voir également se produire de sérieux effets neurologiques de caractère aigu ou chronique, on s’est attaché à mettre au point une nouvelle génération de vaccins anticoquelucheux acellulaires [DCaT] […]

D’un autre côté, des études approfondies n’ont pas permis de confirmer l’existence d’un lien supposé entre les vaccins entiers et les rares cas de lésions neurologiques permanentes qui avaient été observés. »

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Le langage employé par l’OMS est intriguant et rappelle le langage du CDC concernant le thimérosal : on craint de sérieux effets neurologiques, mais on affirme qu’aucun lien entre ces effets et le vaccin n’a été démontré. Pourquoi cette crainte alors?

Il semble qu’au moins 3982 personnes ont cru que ce lien existait et que ce dernier ait été démontré 1273 fois en cour.

Ce vaccin est toujours utilisé ailleurs dans le monde et une étude de Frontiers in Public Health parue en 2018 a conclu que « le taux de mortalité des enfants de 6 à 35 mois vaccinés avec le DTC avait tendance à être plus élevé que celui des enfants qui n’avaient pas reçu ce vaccin ».

En ce qui concerne le RRO, dans une étude de 2015 sur les convulsions fébriles associées à ce vaccin et publiée dans la revue scientifique britannique Nature Genetics, les auteurs affirment que même si le vaccin RRO est « généralement bien toléré, le risque de convulsions fébriles deux semaines après la vaccination est presque triplé, ce qui donne environ 3 à 16 cas de convulsions fébriles supplémentaires pour 10 000 enfants vaccinés ».

Contrairement aux autres convulsions fébriles, « les convulsions fébriles liées au vaccin RRO déclenchent une réponse immunitaire », note une étude d’Epilepsy Currents de 2015 publiée par l’American Epilepsy Society intitulée Les vaccins sont l’élément déclencheur plutôt que la cause des convulsions. Notons au passage que les enfants épileptiques sont 14 fois plus à risque de développer un TSA « lorsque les crises débutent lors de la première année de vie », selon le CHU Ste-Justine.

L’auteure de l’étude d’Epilepsy Currents, Dre Ingrid E. Sheffer ajoute :

« Une question critique se pose : pourquoi les crises [ou convulsions] sont-elles associées à la vaccination ? La réaction immunitaire demeure incomprise. »

Si la réaction immunitaire provoquée par les convulsions fébriles liées au RRO était toujours incomprise par la communauté scientifique en 2015 et semble toujours l’être aujourd’hui, comment peut-on nous assurer que ce vaccin ou d’autres vaccins ne causent pas ceci, ni cela?

Les études que nous venons de voir démontrent qu’il est reconnu dans la communauté scientifique que les vaccins, plus particulièrement le RRO, peuvent provoquer des convulsions fébriles et que celles-ci sont associées à des troubles neurodéveloppementaux incluant le TSA. Il pourrait donc logiquement y avoir un lien causal entre la vaccination et le TSA.

Pourquoi cette logique est-elle vue comme du délire?

On invoque souvent l’OMS  comme argument d’autorité pour prouver qu’il n’existe aucun lien entre la vaccination et le TSA, mais on ne nous dit jamais sur quelles études l’OMS se base pour affirmer que ces liens sont inexistants.

Dans la plus récente fiche d’information sur les réactions postvaccinales du vaccin RRO de l’OMS datée de 2014, on peut lire :

« En analysant les plaintes pour encéphalite après vaccination antirougeoleuse aux États-Unis d’Amérique, on a constaté que les manifestations de ce genre étaient regroupées sur une période de 8 à 9 jours après l’administration du vaccin, ce qui va dans le sens d’une responsabilité éventuelle du vaccin, mais n’en constitue pas la preuve (Weibel, 1998 ; Duclos, 1998) […]

Maladies inflammatoires de l’intestin et autisme : Les données actuelles indiquent sans conteste qu’il n’y a pas d’association entre le vaccin ROR et les maladies intestinales inflammatoires ou les troubles du développement, dont l’autisme. »

« Les données actuelles? » Regardez les dates des études sur lesquelles se base cette fiche :

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Sur les 23 études citées concernant les troubles du développement, seulement 7 ont été publiées après 1998, la plus récente datant de 2007. Dans le passage sur les encéphalites, on cite 3 études des années 1994, 1997 et 1998. L’étude la plus récente sur l’autisme figurant dans la bibliographie de la fiche « d’information » date de 2007.

L’OMS se base en très grande partie sur des études publiées il y a plus de 20 ans! Comment peut-on se fier à une autorité sanitaire qui ignore complètement les découvertes scientifiques et médicales des 11 dernières années?

En 2007, l’année où le progrès s’est arrêté pour l’OMS, on a découvert l’encéphalite à anticorps anti-récepteur NMDA, une maladie auto-immune que certains chercheurs associent au TSA.

4. Une découverte récente : l’encéphalite à anticorps anti-récepteur NMDA, la vaccination et les troubles neurologiques

La découverte en 2007 de l’encéphalite à anticorps (AC) anti-récepteur N-méthyl-D-aspartate (anti-récepteur NMDA) a de quoi relancer la question du rôle que jouent les vaccins dans les troubles neurologiques comme le trouble du spectre de l’autisme. Plusieurs cas de cette maladie neurologique auto-immune grave seraient liés à la vaccination. La maladie toucherait cependant davantage les filles, alors que le TSA affecte davantage les garçons. Ce type d’encéphalite provoque une régression cognitive et certaines études l’associent au TSA.

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D’abord, notons que la relation entre la vaccination et l’encéphalite auto-immune est admise dans le manuel MSD de Merck :

« Après certaines infections virales ou certains vaccins, le système immunitaire de l’organisme attaque parfois les couches de tissu qui entourent les fibres nerveuses (appelées gaine de myéline) dans le cerveau et la moelle épinière […]

Une encéphalite auto-immune peut également se développer si le système immunitaire produit des anticorps qui attaquent les protéines à la surface des cellules nerveuses appelées récepteurs NMDA (N-méthyl-d-aspartate). L’encéphalite qui en découle est appelée encéphalite à anticorps anti-récepteur NMDA. Selon certaines données probantes, l’encéphalite à anticorps anti-récepteur NMDA est un type plus fréquent d’encéphalite que ce que l’on pensait auparavant. »

Selon le numéro de juin 2018 de l’International Journal of Pediatrics and Adolescent Medicine, « l’encéphalite à anticorps anti-récepteur NMDA est considérée comme l’un des types les plus courants d’encéphalite chez les enfants ».

Il semble par ailleurs être admis dans la communauté scientifique que l’encéphalite à anticorps anti-récepteur NMDA puisse être provoquée par un vaccin, lequel déclencherait une réponse immunitaire provoquant des désordres neurologiques graves.

L’International Journal of Molecular Sciences publiait le 18 janvier 2017 l’étude « L’encéphalite à anticorps anti-récepteur NMDA et la vaccination » :

« L’encéphalite à anticorps anti-récepteur NMDA est une maladie neurologique auto-immune grave. La cause de cette maladie est souvent inconnue et des études ont révélé qu’elle pourrait être causée par un virus, un vaccin ou une tumeur. Plusieurs cas seraient liés à la vaccination, incluant le vaccin H1N1 et les vaccins contre le tétanos, la diphtérie, la coqueluche et la poliomyélite [DCaT-VPI]. »

Ces vaccins sous forme combinée font partie du programme d’immunisation québécois :

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En 2017, le Journal of Pediatric Neurosciences publiait une étude sur l’encéphalite auto-immune à anticorps. On peut y lire :

« L’encéphalite auto-immune à anticorps (EA) est maintenant vue comme une cause plus fréquente d’encéphalopathie pédiatrique qu’on ne le croyait auparavant. Le processus auto-immunitaire peut être déclenché par une infection, un vaccin ou une tumeur […]

Les symptômes neuropsychiatriques sont très fréquents dans l’encéphalopathie auto-immune […] Les caractéristiques neurologiques sont les troubles moteurs, les convulsions, une altération du niveau de conscience et la régression cognitive. »

Les troubles moteurs et la régression cognitive sont des symptômes du TSA.

Une étude de 2014 publiée dans le Journal of Child Neurology, affirme d’ailleurs qu’un cas étudié « met l’accent sur l’importance de soupçonner l’encéphalite auto-immune à anticorps comme étant la cause de la régression autistique […] ».

En 2013, la Revista de Neurología notait que « ces dernières années, on rapporte de plus en plus fréquemment de cas de cette maladie neurologique auto-immune en pédiatrie ». On y étudie le cas d’une fillette de 5 ans manifestant des « signes cliniques et des symptômes de convulsions et de niveaux de conscience altérés, associés à des troubles moteurs et à la régression d’habiletés acquises qui se sont transformés en autisme ».

La revue médicale Developmental Medicine & Child Neurology publiait une étude en 2016 concernant deux bambins « présentant des régressions développementales, plus particulièrement de leurs capacités à communiquer, imitant la régression autistique, et chez qui on a décelé des anticorps anti-récepteur NMDA dans le liquide céphalorachidien ».

Ces études récentes ne prouvent pas qu’il existe un lien de causalité entre les vaccins et le TSA, mais elles suggèrent à tout le moins que les vaccins pourraient être l’une des causes de cette maladie dont on ignore toujours l’origine.

De nombreux chercheurs pointent également du doigt l’aluminium utilisé comme adjuvant dans les vaccins.

L’adjuvant sert à stimuler la réponse immunitaire.

5. L’aluminium comme adjuvant dans les vaccins et le TSA

Bien que les vaccins contiennent de l’aluminium depuis fort longtemps, les effets de cette substance sur le corps humain demeurent méconnus. Si les autorités sanitaires se font rassurantes, de nombreuses études récentes accusent l’aluminium d’être un facteur dans les maladies neurologiques comme le TSA et l’Alzheimer.

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« L’aluminium comme adjuvant dans les vaccins contribue-t-il à l’augmentation de la prévalence de l’autisme? », se demandaient des chercheurs de l’Université de Colombie-Britannique (UBC) dans le Journal of Inorganic Biochemistry en 2011.

Les résultats de cette étude sont les suivants :

1- « Dans les pays où la prévalence du TSA est la plus élevée, les enfants semblent être les plus exposés à l’Al [aluminium] provenant des vaccins »;

2- « Il existe une corrélation significative entre l’augmentation de l’exposition aux adjuvants aluminiques et l’augmentation de la prévalence du TSA observée aux États-Unis au cours des deux dernières décennies » ;

3- « Il existe une corrélation significative entre les quantités d’Al administrées aux enfants d’âge préscolaire et la prévalence actuelle des TSA dans sept pays occidentaux, en particulier à l’âge de 3 ou 4 mois » ;

4- « L’application des critères de Hill à ces données indique que la corrélation entre l’Al dans les vaccins et le TSA pourrait être causale. Puisque les enfants représentent une fraction de la population la plus exposée au risque de complications après une exposition à l’Al, une évaluation plus rigoureuse de l’innocuité de l’adjuvant aluminique semble justifiée. »

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Lucija Tomljenovic

Une autre étude des mêmes auteurs, Dre Lucija Tomljenovic, et Dr Christopher A. Shaw, intitulée Les adjuvants aluminiques dans les vaccins sont-ils sécuritaires? a été publiée la même année :

« Des expériences ont démontré que l’aluminium est une neurotoxine et il s’agit de l’adjuvant le plus couramment utilisé dans les vaccins. Bien que l’utilisation d’adjuvants aluminiques soit répandue depuis près de 90 ans, la compréhension de ses mécanismes d’action par la science médicale demeure remarquablement faible. Les données sur la toxicologie et la pharmacocinétique de ces composés sont également d’une rareté préoccupante. Malgré cela, la notion d’innocuité de l’aluminium dans les vaccins semble être largement acceptée. Des recherches expérimentales ont cependant clairement démontré que les adjuvants aluminiques pourraient causer de graves troubles immunologiques chez l’humain. Plus spécifiquement, l’adjuvant aluminique risque de provoquer l’auto-immunité, l’inflammation cérébrale prolongée et les complications neurologiques qui y sont associées. À notre avis, la communauté médicale et scientifique n’a pas rigoureusement évalué la possibilité que les avantages des vaccins aient été surestimés et que les effets indésirables potentiels aient été sous-estimés. »

Ces chercheurs ont été attaqués en 2012 par l’OMS, qui a discrédité ces deux études, lesquelles n’ont cependant jamais été rétractées.

Le Globe and Mail rapportait en 2015 que malgré les critiques de l’OMS, l’université appuyait ses chercheurs et avait « à cœur la liberté académique permettant de remettre en question les conventions » :

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Christopher A. Shaw

« Le professeur Shaw a dit que l’OMS a “droit à sa propre opinion”, mais qu’il “ne croit pas que ceux qui œuvrent dans la recherche sur la toxicité de l’aluminium seraient d’accord avec leurs critiques”. Il a également comparé le terme “antivaccin” à une insulte raciste. »

Le professeur Shaw est l’auteur de nombreuses études sur la toxicité de l’aluminium.

Sachant que l’OMS ignore les recherches des 10 dernières années dans certaines fiches d’« information » sur les vaccins, on peut douter de la validité de ses critiques envers toute recherche sur la vaccination.

Rappelons par ailleurs que le British Medical Journal (BMJ), le Bureau of Investigative Journalism (BIJ) et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe ont tous sévèrement critiqué l’OMS pour sa mauvaise gestion de la fausse pandémie de grippe A H1N1, son manque de transparence et ses conflits d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique.

Money-vaccineL’enquête conjointe du BMJ et du BIJ a révélé en 2010 que « des scientifiques qui avaient conseillé l’OMS et joué un rôle clé dans ses recommandations concernant la pandémie d’influenza avaient des liens financiers importants avec des compagnies pharmaceutiques ».

On peut donc penser que l’industrie pharmaceutique influence également le point de vue de l’OMS en ce qui concerne les études sur la vaccination.

Quoi qu’il en soit, les plus récentes études sur leur toxicité semblent donner raison au professeur Shaw et non à l’OMS.

En 2018 le Journal of Inorganic Biochemistry publiait « Analyse critique des études de référence sur la toxicocinétique des adjuvants aluminiques« . La toxicocinétique est l’étude de « l’influence qu’exerce l’organisme sur un toxique ».

Les auteurs critiquent sévèrement les trois études de référence employées communément pour suggérer l’innocuité des adjuvants aluminiques, dont une date de 1997, et affirment que des études sur leurs effets à long terme sont nécessaires :

« Le manque d’études de référence et leurs graves lacunes suggèrent fortement que de nouvelles études expérimentales sur la toxicocinétique des adjuvants aluminiques doivent être menées à long terme, y compris chez les adultes et les nouveau-nés, afin de garantir l’innocuité des vaccins contenant de l’aluminium et de rétablir la confiance de la population en ces vaccins. »

Une étude parue il y a moins d’un an, en avril 2018, dans la revue médicale Surgical Neurology International, indique que l’aluminium semble être un facteur clé de l’autisme en raison de l’exposition aux vaccins :

« Les enfants sont exposés à une succession de stimulations immunitaires par le biais des vaccins, d’infections virales persistantes et d’un nombre croissant d’excitotoxines dans l’environnement. Nous démontrons que le fluorure et l’aluminium (Al3 +) peuvent exacerber les problèmes pathologiques en aggravant l’excitotoxicité et l’inflammation. Alors que l’on soupçonne l’Al3 + d’être l’un des principaux facteurs du TSA, le fluorure est rarement reconnu comme tel. »

Une autre revue médicale, Metabolic Brain Disease, publiait en juillet 2017 une étude mettant elle aussi en cause les adjuvants aluminiques dans les vaccins :

« L’un des facteurs environnementaux potentiellement en cause dans [le trouble du spectre de l’autisme et la maladie d’Alzheimer] est l’aluminium, sous forme d’élément ou de sel, pris, par exemple, par voie orale ou injecté comme adjuvant. Il est ainsi susceptible [de provoquer] le dysfonctionnement et/ou l’activation des cellules gliales, qui jouent un rôle indispensable dans le neurodéveloppement et la régulation de l’homéostasie du système nerveux central.

L’étude décrit également en détails plusieurs mécanismes par lesquels une quantité importante d’aluminium introduite par la vaccination pourrait produire une neuropathologie chronique chez les enfants génétiquement prédisposés. En conséquence, il est recommandé d’interrompre l’utilisation des sels d’aluminium dans les vaccins et de prendre des mesures pour réduire au minimum leur exposition à l’aluminium présent dans l’environnement. »

En 2014, la revue médicale Environmental Health pointait également du doigt les adjuvants aluminiques dans les vaccins et notait que « 75 à 80 % de la hausse de la prévalence du TSA depuis 1988 est due à une augmentation réelle de la maladie plutôt qu’à un changement des critères de diagnostics ».

Parmi les toxines soupçonnées d’être des facteurs environnementaux responsables de la hausse du TSA, l’étude démontre qu’entre autres, « les tendances à la hausse des adjuvants aluminiques et de l’herbicide glyphosate présentent une corrélation positive avec la hausse de l’autisme ».

Un article de 2016 de Transnational Psychiatry blâme l’aluminium et le mercure :

« Le mercure et l’aluminium ont été associés à la gravité des symptômes chez les enfants atteints de TSA et les deux peuvent stimuler les [mastocytes] MC. L’aluminium a remplacé le mercure en tant qu’adjuvant dans les vaccins, mais l’aluminium peut endommager l’ADN et provoquer la libération de TNF (facteurs de nécrose tumorale) par la microglie. »

La même année, le Journal of Alzheimers Disease and Parkinsonism publiait un article sur les neurotoxines naturelles et synthétiques dans l’environnement et leurs liens avec la maladie d’Alzheimer et le TSA. Encore là, on pointe l’aluminium du doigt et on sonne l’alarme sur son rôle dans la progression des maladies neurodégénératives :

« Il est intéressant de noter que certains composés chimiques (comme l’acide glyoxylique) et l’aluminium (comme, par exemple, l’oxyde d’aluminium utilisé comme adjuvant vaccinal ou le maltolate d’aluminium, additif alimentaire courant) ont été associés au développement de plusieurs troubles neurologiques chez l’être humain, notamment la MA [maladie d’Alzheimer] et le TSA. »

Si vous n’êtes toujours pas convaincus, vous pouvez lire la thèse du docteur en pharmacie Edwige Batisse, L’aluminium, un produit dangereux pour la santé présent en thérapeutique et en cosmétique : mythe ou réalité ?, présentée en 2014 à la Faculté de pharmacie de l’Université de Lorraine.

Dans le chapitre consacré aux effets de l’aluminium présent dans les vaccins, on trouve un passage sur l’autisme. On peut y lire ceci :

« Le rôle de l’aluminium utilisé comme adjuvant dans la plupart des vaccins administrés durant l’enfance a été suspecté pour expliquer l’augmentation de fréquence de l’autisme parallèlement à celle du nombre de vaccinations chez l’enfant. De plus, les pays où l’autisme est le plus présent sont ceux dans lesquels les enfants sont les plus exposés à l’aluminium des vaccins avant l’âge de 2 mois. Or, à cet âge, la barrière hémato-encéphalique est incomplète et reste perméable aux toxiques. C’est aussi à cette période qu’a lieu le développement du cerveau et des systèmes comportementaux. Ce sont principalement ces fonctions qui sont altérées dans l’autisme […]

La neurotoxicité de l’aluminium a été constatée dans plusieurs expérimentations. […]

C’est l’inflammation causée par les adjuvants aluminiques dans le cerveau qui serait en cause dans la maladie autistique, comme le laisse suggérer le fait que de nombreux médiateurs pro-inflammatoires ont été retrouvés dans le sang, le liquide céphalo-rachidien (LCR) et les tissus cérébraux des autistes. De plus, les injections répétées d’aluminium réalisées chez des rats provoquent des effets inflammatoires importants dans leur cerveau.

La corrélation entre l’administration de vaccins contenant de l’aluminium et l’apparition de l’autisme ou de troubles autistiques semble très probable. Mais le développement de la maladie n’est pas systématique après vaccination. Une prédisposition génétique intervient également à ce niveau, comme nous l’avons vu pour les autres troubles causés par l’aluminium vaccinal. »

Il convient à ce stade-ci de noter que le 21 juin 2017, la Cour de Justice de l’Union européenne déclarait :

« En l’absence de consensus scientifique, le défaut d’un vaccin et le lien de causalité entre celui-ci et une maladie peuvent être prouvés par un faisceau d’indices graves, précis et concordants […]

La proximité temporelle entre l’administration d’un vaccin et la survenance d’une maladie, l’absence d’antécédents médicaux personnels et familiaux de la personne vaccinée ainsi que l’existence d’un nombre significatif de cas répertoriés de survenance de cette maladie à la suite de telles administrations peuvent, le cas échéant, constituer des indices suffisants pour établir une telle preuve. »

Aux États-Unis, 4800 poursuites ont été entamées contre l’État par des parents qui croient que les vaccins sont responsables du TSA de leur enfant. Ce nombre est significatif et le fait que l’on ait refusé de les laisser présenter leurs arguments en cour est révélateur.

En résumé, de nombreuses études scientifiques récentes suggèrent que les vaccins jouent un rôle dans le développement de maladies neurologiques comme le TSA et l’Alzheimer, et les effets secondaires de la vaccination, plus précisément leurs effets à long terme, sont encore méconnus à ce jour.

Tout cela va à l’encontre de la « sagesse populaire », martelée par les autorités sanitaires et les grands médias, selon laquelle il y a un consensus scientifique sur la vaccination : elle est sécuritaire et n’a aucun lien avec le TSA.

C’est plutôt le consensus scientifique qui n’existe pas.

Dans un tel contexte, il est difficile pour le commun des mortels de savoir qui dit vrai : les lanceurs d’alerte et les études récentes ou les autorités nationales et internationales?

Peut-on se fier aux autorités sanitaires, sachant qu’elles sont exposées à l’influence envahissante et souvent néfaste, voire criminelle de l’industrie pharmaceutique?

6. Les autorités sanitaires, l’industrie pharmaceutique et les grands médias : corruption et/ou incompétence?

Le pouvoir tentaculaire exercé par l’industrie pharmaceutique a des effets pernicieux, comme l’ont démontré les enquêtes sur l’OMS et les pharmaceutiques durant la fausse pandémie de grippe A H1N1. Toutefois, au-delà de la corruption des organisations internationales chargées d’assurer notre bien-être, tout indique que le faux portrait de l’innocuité des vaccins est le résultat de manipulations encore plus maléfiques au cœur même de la science.

Malgré toutes les études sur les effets potentiels des vaccins sur le TSA, Santé Canada se fait rassurante.

Sur sa page dédiée à l’innocuité des vaccins, afin de nous prouver que « [c]ontrairement à ce que certains pensent, il n’existe aucun lien entre le fait de se faire vacciner et le développement de l’autisme » elle cite la tristement célèbre étude de 1998 du Dr Andrew Wakefield désavouée par le Lancet en 2004 et citée en exemple par toux ceux qui nient le rôle potentiel des vaccins dans le TSA :

« Depuis, de nombreuses études de plus grande envergure ont exploré le même sujet et essayé de reproduire les résultats de cette étude. Elles ont prouvé qu’il n’existe pas de différence dans le taux d’autisme entre les enfants ayant été vaccinés et ceux n’ayant pas reçu le vaccin.

Des chercheurs et des scientifiques du monde entier ont depuis rejeté tout lien entre le vaccin RRO et l’autisme. »

Rappelons que l’étude du  Dr Wakefield portait principalement sur les liens entre les troubles gastro-intestinaux et l’autisme, liens reconnus, entre autres, en 2009 par des chercheurs de McGill et d’autres en 2013, en 2018 et en 2019. Les plus récentes études ont conclu, comme Andrew Wakefield en 1998, que l’autisme était lié à une dérégulation immunitaire et gastro-intestinale,  sans toutefois suggérer de lien de causalité avec la vaccination.

Il est reconnu toutefois que certains vaccins, par exemple le vaccin RotaTeq contre le rotavirus, peuvent causer des troubles gastro-intestinaux comme l’invagination, « un trouble dans lequel un segment de l’intestin glisse dans un autre » obstrue l’intestin et bloque le flux sanguin. Ce trouble fait partie des maladies couvertes par le programme d’indemnisation étasunien.

Aussi, selon une étude suédoise publiée par BMJ, les risques de développer une maladie inflammatoire intestinale suivant la vaccination contre l’influenza en 2009 était « significativement accrus ».

Cela dit, en ce qui concerne les adjuvants aluminiques, Santé Canada nous dit qu’il s’agit d’un élément naturel :

« Des sels d’aluminium sont ajoutés à certains vaccins pour renforcer la réponse immunitaire de l’organisme aux antigènes. C’est ce qu’on appelle un adjuvant.

L’aluminium est l’un des métaux les plus courants dans la nature alors qu’on le retrouve dans :

  • l’air
  • les aliments
  • l’eau

Il y a moins d’aluminium dans les vaccins que dans le lait maternel ou les préparations pour nourrissons. Des centaines de millions de gens ont été vaccinés sans danger par des vaccins contenant de l’aluminium. »

Ah ce bon sel d’aluminium! Un peu plus et on nous suggère d’en mettre dans sa salade ou dans son bain.

Blagues à part, « la littérature scientifique sur les risques que représente l’aluminium pour la santé » est abondante selon cette étude publiée en 2014 par Critical Reviews in Toxicology.

Il existe même un syndrome pour les troubles causés par les adjuvants : ASIA, le Syndrome Auto-immunitaire (Auto-inflammatoire) induit par les Adjuvants (Autoimmune (Autoinflammatory) Syndrome Induced by Adjuvants). On a regroupé sous ce syndrome la siliconose, le syndrome de la Guerre du Golfe, le syndrome de la myofasciite à macrophages et les réactions postvaccinales.

De nombreuses autres études ont été publiées sur les liens possibles et documentés entre les vaccins et le TSA, et d’autres troubles neurologiques.

La Dre Helen V. Ratajczak, auteure de plus de 80 manuscrits et thérapeute pour personnes autistes, associée à la Society of Toxicology, fait des recherches dans les domaines de l’immunologie et de la toxicologie depuis 1967. Elle a passé en revue toute la littérature scientifique sur l’autisme publiée sur PubMed et Ovid Medline entre 1943 et 2010.

Son étude, Theoretical aspects of autism: Causes—A review, publiée en 2011 dans le Journal of Immunotoxicology conclut :

« L’autisme pourrait avoir plus d’une cause qui se manifesteraient différemment chez des personnes partageant des symptômes communs. Les causes documentées de l’autisme comprennent les mutations génétiques et/ou la délétion des gènes, les infections virales et l’encéphalite à la suite d’une vaccination. Par conséquent, l’autisme est le résultat de défauts génétiques et/ou de l’inflammation du cerveau. »

Une étude publiée en 2015 dans la revue Frontiers in Neurology, portant sur la biopersistance (durée de séjour) des adjuvants aluminiques dans les tissus ou les organes et leur cheminement vers le cerveau, suggère fortement que les particules d’alun peuvent être disséminées à travers le corps et s’accumuler lentement dans le cerveau.

Selon cette étude, on connaît bien mal les effets à long terme de ces adjuvants sur le cerveau :

« [L]es connaissances sur les particules d’alun comportent plusieurs lacunes, incluant leurs mécanismes d’action précis, leur sort après l’injection, leur dissémination systémique et leur innocuité à long terme […] Il n’y a pas eu de démarches pour examiner sérieusement les préoccupations soulevées par le caractère biopersistant des particules d’alun et leur accumulation dans le cerveau. »

La version française de cette étude se trouve ici.

Bref, l’OMS, Santé Canada et les grands médias, qui, contrairement à l’auteure de ces lignes, ont les ressources nécessaires pour explorer et faire connaitre les découvertes scientifiques et médicales récentes mentionnées dans ce long article, ne font visiblement pas leur travail.

Plusieurs de ces études ne datent pas d’hier et prouvent que les craintes et les réserves d’une partie de la population face à la vaccination sont fondées. Pourquoi les médias persistent-ils à ridiculiser les personnes qui suggèrent que les vaccins pourraient être liés au TSA alors que de nombreuses revues scientifiques et médicales suggèrent la même chose?

Pourquoi ces personnes sont-elles tournées en dérision et amalgamées dans un courant de pensée unique sans aucune zone grise, qualifié de « délire antivaccin » par La Presse?

Même l’incompétence s’explique

Cet article de Paul Journet du 23 mars 2015 publié par La Presse et intitulé « Même le délire s’explique » est un exemple probant de cette logique manichéenne simpliste « pro ou anti » et des campagnes de dénigrement qui en découlent et sont si chères à l’industrie médiatique, laquelle vit dans un univers où la nuance n’existe pas :

« Il n’existe pas encore de vaccin contre la bêtise, et la rougeole en profite. L’infection se propage à Toronto et ailleurs au pays grâce au délire anti-vaccin. Exaspéré, le ministre ontarien de la Santé a exhorté la population à «examiner la preuve»: le vaccin ne rend pas autiste. Un message relayé aussi par le scientifique en chef du Québec.

Pourquoi des parents éduqués le nient-ils encore? »

Premièrement, notons que les revues Pediatrics et Human Vaccines & Immunotherapeutics ont publié des études en 2013 et 2014 mettant en cause l’inefficacité du vaccin anticoquelucheux acellulaire dans la recrudescence de la maladie aux États-Unis, au Canada, en Australie, au Royaume-Uni et ailleurs dans les années 1990. Ce vaccin a remplacé l’illustre DTC.

Par ailleurs, d’anciens employés de Merck ont poursuivi la société pharmaceutique en 2012 en alléguant qu’elle avait faussé les données factuelles sur le taux d’efficacité du vaccin contre la rougeole, le RRO. Celui-ci aurait été bien loin du 95 % d’efficacité prétendu par Merck.

Comment pouvait-on être certains en 2015 que la recrudescence de la rougeole n’était pas due, entre autres, à l’inefficacité du vaccin? Il est du devoir d’un journaliste de poser ces questions, pas de chanter des bêtises aux gens qu’il est censé informer.

Deuxièmement, la preuve, lorsqu’on l’examine, comme on vient de le faire en long et en large, démontre que la littérature médicale comprend des tonnes d’études récentes suggérant un lien entre les vaccins et le TSA.

Pourquoi des journalistes éduqués le nient-ils encore?

paul-journet

Probablement parce qu’à l’instar des autorités sanitaires, ils sont sous l’emprise de la puissante industrie pharmaceutique.

L’Agence de la santé publique du Canada publiait en janvier 2017 Facteurs environnementaux associés au trouble du spectre de l’autisme : étude de délimitation portant sur les années 2003 à 2013 – PSPMC: Volume 37-1, janvier 2017. Aucune des études du professeur Shaw sur la toxicité des adjuvants aluminiques ne figure dans la bibliographie de l’étude gouvernementale. Les auteurs se sont basés sur « 315 articles » pour en venir à la conclusion suivante :

« En dépit de recherches poussées sur les vaccins, les faits révèlent de façon écrasante que rien n’appuie l’existence d’un lien avec le TSA. »

Rien? Vraiment?

Dans le reportage de Full Measure, plusieurs membres du Congrès et du personnel n’hésitent pas à critiquer l’influence indue, voire criminelle de l’industrie pharmaceutique sur les élus. Celle-ci exerce d’énormes pressions pour dissuader toute commission d’enquête sur les vaccins.

La journaliste Sharyl Attkisson a interviewé à ce sujet un ancien membre du Congrès, le Dr Dave Weldon, lequel est d’avis, comme le Dr Zimmerman, que les vaccins peuvent causer le TSA chez certains enfants :

« Sharyl Attkisson : Si vous aviez à tenir une commission d’enquête sur un sujet tel que les vaccins et l’autisme, votre propre leadership pourrait vous affronter à ce sujet en raison de l’influence financière de l’industrie pharmaceutique?

Dave-Weldon-Congress
Dave Weldon

Dave Weldon : Ils ne vous affronteraient pas. Ils tueraient l’affaire dans l’œuf. C’est mort. Ils ne veulent même pas en discuter. C’est mort à l’arrivée. Si vous, en tant que membre individuel, souhaitez vous attaquer à l’industrie pharmaceutique, oubliez ça.

Sharyl : Pouvez-vous décrire un incident ou comment cela se passerait?

Weldon : Ce serait généralement dans un couloir ou dans la rue et les gens vous approcheraient et vous diraient : “Vous devez vraiment renoncer à cette affaire, vous voyez. Cela pourrait être mauvais pour la communauté, pour le pays ou pour vous.” »

L’industrie pharmaceutique agirait donc comme des gangsters?

C’est ce que suggère l’article de L’actualité paru en 2013, Mafieuses, les pharmaceutiques ?, lequel, comme son nom l’indique, se penche sur les pratiques « mafieuses » de cette industrie.

Celles-ci ont été analysées par le médecin danois Peter Gøtzsche, « auteur de plus de 300 articles sur des études cliniques » et cofondateur de la « Collaboration Cochrane […] dont les revues de la littérature scientifique sont considérées comme ce qui se fait de mieux » dans le domaine de la santé.

On résume ainsi les propos qu’il tient dans son livre Remèdes mortels et crime organisé. Comment l’industrie pharmaceutique a corrompu les services de santé :

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Peter Gøtzsche

« L’industrie pharmaceutique ne vend pas des médicaments, mais des mensonges à propos des médicaments. Pour cela, elle recourt largement à des comportements criminels et à la corruption, facilités par une réglementation inefficace qui aurait besoin d’une réforme radicale. »

Deux ans plus tard, le Dr Gøtzsche publiait un second livre contre les pharmaceutiques : Psychiatrie mortelle et deni organisé. Les médicaments psychiatriques tueraient « chaque année plus d’un demi-million de gens de 65 ans et plus aux États-Unis et en Europe, [et] la consommation actuelle de psychotropes pourrait être réduite de 90 % » selon lui.

En septembre 2018, le Dr Gøtzsche a été expulsé de Cochrane, l’institution scientifique qu’il a cofondée, suivant ce qu’il appelle un « simulacre de procès » dans son plus récent livre, Death of a whistleblower and Cochrane’s moral collapse (La mort d’un lanceur d’alerte et l’effondrement moral de Cochrane). Il accuse les dirigeants de l’organisme de « censurer des points de vue dissidents [et] d’avoir cédé à la menace et à l’intimidation de ses critiques ».

L’enquêteur Éric Vecchio avait par ailleurs déclaré devant la Commission Charbonneau que ce secteur de l’économie sur lequel « la commission d’enquête ne s’est pas penchée » avait des liens avec le crime organisé :

 «Que ce soit la construction, que ce soit dans les systèmes informatiques, que ce soit dans le pharmaceutique, il y a beaucoup d’argent. Et on voit déjà beaucoup de personnes reliées au crime organisé aller vers le milieu pharmaceutique […]»

L’actualité se demandait en 2013 :

« Mais les compagnies présentes au Canada et Santé Canada qui approuve leurs produits sont-ils blancs comme neige? À lire Peter Gøtzsche, on devrait peut-être regarder tout cela de plus près. »

Une critique du livre de Gøtzsche dans la revue Le Médecin de famille canadien d’avril 2014 conclut que « la preuve est accablante », mais que le point le plus important du livre est celui-ci :

« Cela démontre que la médecine et les recommandations factuelles ont été piratées car les données factuelles ont été systématiquement faussées. »

Le Dr Gøtzsche n’est pas le seul à dénoncer la manipulation de données par les pharmaceutiques.

Les professeurs Shaw et Tomljenovic se sont demandé Qui profite de l’acceptation sans réserve des estimations faussées sur l’innocuité et l’efficacité des vaccins? Ils déplorent le fait que dans le cas du Gardasil, les législateurs étasuniens « se sont fiés presque exclusivement à l’information scientifique fournie par Merck, surtout lorsqu’on sait que des recherches indépendantes ont, à plusieurs reprises, mis en garde contre les possibles manipulations de données par les pharmaceutiques […] visant à donner l’impression que leurs produits sont plus sécuritaires ».

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Marcia Angell

La Dre Marcia Angell a travaillé plus de 20 ans comme rédactrice en chef du réputé New England Journal of Medicine. Elle a été remerciée après avoir critiqué l’industrie pharmaceutique, qui exerce selon elle une influence considérable et négative sur la littérature scientifique. Elle a dit qu’en raison des conflits d’intérêts, « il n’est tout simplement plus possible de croire la plupart des recherches cliniques qui sont publiées. »

Rappelons en terminant un sombre chapitre de l’histoire de l’industrie pharmaceutique : le Vioxx.

Ce médicament anti-inflammatoire non stéroïdien produit par Merck a été introduit sur le marché en 1999 et retiré en 2004 « en raison de risques accrus de cardiopathies et d’accidents vasculaires cérébraux », selon un article du Journal de l’Association Médicale Canadienne, dans lequel on fustige Santé Canada :

« Le médicament avait été approuvé à l’origine par la FDA (et par Santé Canada) en 1999, malgré l’existence de données émanant des toutes premières études cliniques qui démontraient un risque accru mais non statistiquement significatif d’incidents cardiovasculaires […]

Pourquoi a-t-il fallu quatre ans pour que le risque accru d’incidents cardiovasculaires graves fasse surface? Il est maintenant devenu clair que la FDA (et, implicitement, Santé Canada) connaissaient le risque accru d’incidents cardiovasculaires graves longtemps avant le retrait de ce médicament du marché. Des preuves sous forme de courriels démontrent aussi que le fabricant a tenté de minimiser l’importance du risque dans ses documents de promotion destinés aux médecins […]

La FDA et Santé Canada ont démontré leur incapacité structurelle à faire le suivi nécessaire pour assurer la sécurité des nouveaux médicaments et instruments médicaux, et trop de conflits règnent dans l’industrie pour permettre à celle-ci de se livrer à cette fonction importante. Nous avons besoin de nouvelles agences nationales capables d’assurer le contrôle de la sécurité des médicaments indépendamment du processus d’approbation. C’est alors seulement que les médecins et les patients pourront être certains d’avoir une évaluation sans parti pris de la sécurité des médicaments qu’ils et elles prescrivent et prennent. »

Une poursuite contre Merck a révélé les tactiques perverses employées par ses dirigeants pour protéger leur produit dangereux.

Merck avait créé une « liste noire » de médecins critiquant le Vioxx et avait pour mission de détruire leur réputation peut-on lire dans un article de CBS News :

« La liste, que les employés de Merck s’échangeaient par courriel, contenait des noms de médecins suivis des termes “neutraliser”, “neutralisé” ou “discréditer”. »

L’un des dirigeants de Merck avait écrit dans un courriel qu’ils devaient chercher ceux qui critiquaient le Vioxx et « les détruire là où ils vivent ». Afin de limiter les dégâts, la pharmaceutique aurait intimidé les chercheurs qui avait critiqué le Vioxx, selon le témoignage en cour du professeur James Fries de Stanford University.

Merck était allée jusqu’à créer « une fausse revue médicale, l’Australasian Journal of Bone and Joint Medicine, dans lequel elle publiait des études sur le Vioxx […] et payait des rédacteurs anonymes pour écrire des articles sur le médicament ».

Des consultants en relations publiques étaient par ailleurs payés pour harceler les journalistes.

Nous assistons vraisemblablement au même genre de stratégie en ce qui concerne les liens potentiels entre la vaccination et le TSA, puisque tout discours critique de la vaccination est dénigré ou tout simplement censuré.

En 2016, un documentaire sur le sujet, Vaxxed – From Cover-Up to Catastrophe (Vacciné – Du camouflage à la catastrophe, lien vers la version française), a été retiré du programme du Festival du film de Tribeca et censuré dans plusieurs pays à la suite d’une féroce campagne d’intimidation.

Le co-fondateur du festival, l’acteur Robert De Niro, père d’un enfant autiste, souhaitait « offrir l’opportunité d’avoir une conversation sur le sujet » en présentant ce documentaire :

« Grace et moi avons un enfant autiste et nous croyons qu’il est essentiel que toutes les questions entourant les causes de l’autisme soient examinées et fassent l’objet d’un débat ouvert. »

VAXXED-DeNiro

Ce débat que de nombreux parents d’enfants autistes souhaitent avoir n’a pas lieu, et il est clair que l’industrie pharmaceutique veut l’empêcher. Et elle réussit avec succès, comme on peut le constater par la levée de bouclier et les attaques personnelles systématiques contre quiconque dévie du discours dominant.

Les médias jouent un rôle pervers en empêchant ce débat ouvert. Les questionnements face à la vaccination sont légitimes et, comme nous venons de le voir, reposent sur une base scientifique solide. Au lieu de regarder ce que dit la science sur les vaccins, les journalistes comme Paul Journet se basent sur des essais politiques qui utilisent « la philosophie, l’économie et les sciences cognitives pour expliquer comment notre irrationalité gangrène le débat public ».

Or, il n’y a absolument rien d’irrationnel dans le fait de soupçonner que les vaccins puissent être liés au TSA. La science et les faits sont à la base de ces soupçons, et ce qui gangrène le débat public, c’est ce genre d’article facile où des questions légitimes sont ridiculisées avec une attitude prétentieuse, le tout menant à des débats stériles où les faits sont noyés sous une pluie d’injures.

Finalement, lorsque l’on prend en considération le contexte global, on comprend bien pourquoi toutes ces études sur les liens potentiels entre les vaccins et le TSA sont occultées et discréditées, et pourquoi on arrive à des conclusions du genre :

« En dépit de recherches poussées sur les vaccins, les faits révèlent de façon écrasante que rien n’appuie l’existence d’un lien avec le TSA. »

Pour reprendre les termes de Paul Journet, même l’incompétence s’explique.

6 commentaires sur “La vaccination, une cause potentielle du trouble du spectre de l’autisme selon des lanceurs d’alerte et la littérature médicale récente

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    1. Merci pour vos bons mots! Cependant de nombreuses personnes détenant un diplôme en science ont critiqué ce texte parce qu’il n’était pas écrit selon les standards des études scientifiques, que je n’avais pas les compétences pour lire les études citées, qu’il n’y avait pas de bibliographie, etc. De toute évidence, avoir un diplôme en science ne permet pas de faire la différence entre un article journalistique et une étude scientifique… ha ha.

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    1. Désolée, mais je suis journaliste, j’ai besoin de preuves. Tout ce que vous m’offrez c’est un slogan creux. Où sont les multiples études qui démontrent hors de tout doute que « les vaccins sauvent des vies »? Pouvez-vous en citer au moins une? Voici en revanche une étude qui dit le contraire : Evidence of Increase in Mortality After the Introduction of Diphtheria-Tetanus-Pertussis Vaccine to Children Aged 6-35 Months in Guinea-Bissau: A Time for Reflection?https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29616207/

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  1. Un mensonge répété des milliers de fois sur plusieurs générations devient à la longue une vérité. Il suffirait d’avoir un peu de bon sens pour se rappeler que les humains sont dotés d’un système immunitaire sophistiqué pour parer à toutes les attaques de virus ou de bactérie et que ce système doit être entretenu, chose qu’on n’apprend à personne alors que c’est le B.A BA.
    Petite vidéo pour info : https://www.youtube.com/watch?v=BGIoX-r40cY&feature=youtu.be

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